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Grande Région – De nombreux défis à relever


Dudelange –  Hier, au CNA, le Comité économique et social de la Grande Région (CESGR), passé sous présidence wallone en 2015, a esquissé les défis de demain.

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Les participants de la conférence de presse du CESGR ont plaidé pour davantage d’harmonisation et de coopération au sein de la Grande Région. (Photo : Didier Sylvestre)

Depuis 2015, la présidence du CESGR appartient à la Wallonie, région voisine du Luxembourg d’où, tous les jours, 40 000 Belges viennent travailler. Comme l’a rappelé d’entrée de jeu Philippe Ledent, vice-président du CESGR, le thème de la dernière présidence rhénan-palatine était l’emploi.

Dans ce contexte, la signature, le 5 novembre 2014 à Trèves, d’un « accord-cadre » sur la formation professionnelle transfrontalière constitue une étape importante. La Grande Région est une « réalité », poursuit Philippe Ledent, et les défis principaux se situent au niveau de la coopération « institutionnelle et politique », de « l’innovation et de la création » afin que la Grande Région devienne « force de proposition ».

Hilke Van Den Elsen de l’Observatoire interrégional du marché de l’emploi (OIE) a présenté le rapport comparatif sur la situation économique et sociale de la Grande Région, axé sur la population, l’économie, le marché du travail, l’éducation et les conditions de vie, et qui prend aussi en compte les buts de la stratégie « Europe 2020 ».

> Première région transfrontalière d’Europe

On y voit notamment qu’au niveau du taux d’emploi, la Lorraine est, avec 62,2%, loin derrière les 75% visés par la Commission européenne, même si le taux global de la Grande Région s’élève à 69,7%. Concernant les dépenses pour la recherche et le développement que la Commission a fixé à 3%, c’est la Wallonie qui se porte le mieux avec 2,47% contre 1,46% au Luxembourg, dépassé par toutes les régions voisines.

En revanche, le taux des trentenaires diplômés est de 52,5% au Grand-Duché, la Sarre se situant en deçà de la moyenne avec seulement 27,3%. Néanmoins, le risque de pauvreté a augmenté dans toute la Grande Région de 1,4%.

Le rôle de Wolfgang Lerch, membre de la chambre de l’emploi de la Sarre comme du groupe d’accompagnement du comité économique et social, était de déduire des « objectifs politiques » sur base du rapport.

Une des recommandations concerne le renforcement de la base industrielle en Europe afin d’endiguer le phénomène de la désindustrialisation massive. De même, la Grande Région étant la plus grande zone transfrontalière d’Europe, la quantité de frontaliers exige de développer de « nouvelles formes de réalités de vie », poursuit Wolfgang Lerch, que ce soit au niveau de la garde des enfants ou du transport, domaines où des synergies seraient possibles.

> Le pragmatisme comme règle d’or

Alexandra Guarda-Rauchs, présidente de la Société luxembourgeoise de l’évaluation et de la prospective (Solep) localise quant à elle les défis majeurs pour la Grande Région au niveau de la transition énergétique et de la mise en place d’un guichet unique pour toute la région, tout comme dans l’administration, où de nombreux obstacles persistent.

Le docteur Matthias Schwalbach, directeur du département d’aide économique à la Chambre des métiers de Trèves, estime, lui, qu’il faut des mesures ciblées et communes pour « éviter l’infarctus » dans le domaine de la circulation et du trafic en Grande Région, regrettant à cette occasion que seulement 10% des personnes se servent des transports publics et de proximité. Dans ce contexte, il a salué la création d’une ligne Bruxelles-Luxembourg-Strasbourg ou encore l’agrandissement de l’A31 reliant Luxembourg à Nancy, parmi d’autres mesures nécessaires.

Henri Lewalle, coordinateur entre autres du projet Wallonie-Lorraine-Luxembourg (Luxlorsan) a pour sa part adressé un autre défi : la santé, et plus particulièrement le droit à l’avenir pour tous les patients de se faire soigner dans toute la Grande Région sans contrainte.

René Collin, ministre délégué du gouvernement wallon à la Représentation à la Grande Région a souligné le « pragmatisme comme règle d’or de cette présidence » et s’est par ailleurs dit satisfait des engagements pris jusqu’à présent.

De notre journaliste Frédéric Braun

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