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Grand Est : les hôpitaux doivent se mettre sur un pied de guerre


Il s'agit de "mobiliser immédiatement les moyens de toute nature" dont disposent les hôpitaux "en cas d'afflux de patients" (ici, aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg). (Photo : AFP)

L’Agence régionale de Santé (ARS) du Grand Est a annoncé lundi avoir demandé à tous les établissement de santé de déclencher le « plan blanc » pour « faire face au rebond épidémique significatif ».

Cette demande, adressée vendredi aux établissements, est justifiée par la « situation sanitaire exceptionnelle », souligne l’ARS dans un communiqué. Le plan blanc avait déjà été activé au niveau régional par l’ARS d’Île-de-France. Il a également été activé de manière plus localisée à Lille, Lyon, Grenoble ou Saint-Etienne.

Selon les données de Santé Publique France, le taux d’incidence hebdomadaire au 22 octobre s’élevait à 465,9 cas pour 100.000 habitants dans la métropole strasbourgeoise, soit un chiffre supérieur à celui de la métropole du Grand Paris (444,8) ou de Marseille (465,5). Les chiffres enregistrés pour les agglomérations de Metz (337,5) et Nancy (297) sont également supérieurs au seuil d’alerte maximale, fixé à 250 pour 100 000 habitants.

La situation sanitaire s’est rapidement dégradée dans la région Grand Est : entre le 22 septembre et le 23 octobre, le taux d’incidence a été multiplié par 10 en Haute-Marne et dans les Vosges, par 7 dans l’Aube, par 5 en Moselle, par 4,5 dans le Bas-Rhin et par 4 dans le Haut-Rhin.

Le plan blanc est un dispositif qui doit permettre de « mobiliser immédiatement les moyens de toute nature » dont disposent les hôpitaux « en cas d’afflux de patients », rappelle l’ARS. Elle souhaite ainsi mettre en œuvre un « plan de réarmement » pour les capacités de réanimation, et « garantir la mobilisation » du personnel médical et paramédical. Elle appelle également à une « coordination » entre tous les professionnels de santé, qu’ils soient publics ou privés, de ville ou hospitaliers, salariés ou libéraux.

En conclusion, l’ARS salue la « solidarité exemplaire » et la mobilisation des professionnels lors de la première vague de l’épidémie, au printemps, qui avait particulièrement affecté la Région Grand Est. « C’est cette même solidarité qui permettra de faire face à la seconde vague de l’épidémie qui a débuté », assure-t-elle.

LQ/AFP