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Fermeture d’une usine Eiffage « métal » en Moselle


La fermeture de l'usine de Maizières-lès-Metz entrainera 78 suppressions de postes. (Photo AFP)

Eiffage va réorganiser son activité « métal » en France en fermant deux usines dans l’Est et en supprimant 239 postes, avec l’objectif de multiplier les reclassements en interne.

Plus tôt, le syndicat majoritaire CFDT avait annoncé dans un communiqué que la plan de sauvegarde de l’emploi, annoncé le 4 juin en Comité central d’entreprise de Eiffage Construction Métallique, « concerne 268 salariés (sur 1 100 environ) », soit 24% de l’effectif. « Ils ferment l’usine de Maizières-lès-Metz, entre Nancy et Metz, l’usine d’Etupes (Doubs), qui est à côté de Sochaux », et « en grande partie » celle de Martot (Eure), où seulement « 29 personnes seront recyclées sur 140 », a précisé Bruno Duvernet, délégué central CFDT.

En outre, 33 licenciements sont prévus à Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône. Eiffage « confirme avoir présenté un plan de de sauvegarde de l’emploi le 4 juin concernant potentiellement 239 postes » et prévoyant la fermeture des deux usines, a indiqué un porte-parole. L’usine normande de Martot est la plus touchée avec 98 postes supprimés, devant celles de Maizières-lès-Metz (78 postes supprimés), Fos-sur-Mer (33) et Etupes (30), précise-t-il.

Pour éviter de recourir à des licenciements, la direction « a proposé près de 400 postes au titre de reclassement ». « On n’est pas sûr du licenciement mais sûr des suppressions de postes », fait-elle valoir, rappelant qu’il s’agit d’un « projet » en « phase de discussion et de négociation ».

300 km à faire pour conserver son emploi

Confronté à un ralentissement de l’activité du métal en France, Eiffage veut « faire fabriquer toutes les petites pièces qui n’ont pas de valeur ajoutée en Pologne », où le coût de la main-d’œuvre est moins élevé, explique Bruno Duvernet. En revanche, « toutes les fabrications de structures qui sont un peu compliquées, ils les garderaient sur Lauterbourg » (Bas-Rhin), à la frontière allemande, où Eiffage est implanté. Les salariés des usines de Maizières et Etupes se verraient pour certains proposer des postes là-bas, mais il n’y a « pas beaucoup de gens qui vont accepter de faire 300 km » pour conserver leur emploi, a relevé le délégué CFDT.

La première réunion de négociation avec les organisations syndicales est prévue vendredi, a indiqué le groupe de BTP et de concessions. Elle portera notamment sur les mesures d’accompagnement. L’entreprise devrait proposer aux personnes touchées par le plan social « des formations, des mutations et des facilités pour partir en retraite », ainsi que des reclassements dans les autres entreprises du groupe Eiffage (TP, Construction, etc.), selon Bruno Duvernet.

Pour « faire part de leur mécontentement et de leurs inquiétudes », les salariés sont appelés par la CFDT et la CGT à se rassembler mercredi devant le siège d’Eiffage à Asnières-sur-Seine (en région parisienne), où se tiendra un Comité de groupe. En 2014, le chiffre d’affaires de l’activité métal d’Eiffage a baissé de 2,2% pour s’établir à 894 millions d’euros.

Le Quotidien/AFP

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