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En Lorraine : «il faut arrêter avec l’idéologie des rétrocessions fiscales»


Le député de la circonscription de Longwy-Briey veut en finir avec le thème des rétrocessions fiscales (Photo d'archives : Républicain Lorrain).

Si les élus du sillon lorrain (zone de Thionville, Metz et Nancy) ont exprimé leur déception d’un sommet franco-Luxembourgeois qui n’apporte «que des réponses partielles», ou «pas à la hauteur», d’autres élus de la région, notamment du Pays-Haut (Longwy-Villerupt), saluent les avancées de la rencontre.

Et sont bien contents qu’on ne parle plus de rétrocessions fiscales. À l’image du député Xavier Paluszkiewicz, qui vient de regretter ce mardi après-midi à l’Assemblée nationale que le thème ait pris tant d’importance à l’approche du sommet. «Il faut arrêter avec l’idéologie des rétrocessions […] qui consiste à vouloir prendre la montre du voisin pour lui demander l’heure», a carrément lancé le député, sommant indirectement le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian de s’expliquer sur le sujet. Ce dernier, un brin coincé, a préféré se lancer dans une énumération des acquis du sommet (transport, formation etc. voir la vidéo).

 

D’autres élus du bassin, telle la sénatrice Véronique Guillotin  ou encore Éduard Jacque, conseiller de la région Grand-Est, estiment que «les accords signés, à l’échelle de la région nous satisfont. On parle beaucoup des 120 millions que le Luxembourg va investir d’ici 2028 principalement dans le ligne de train vers Thionville. Mais on oublie de dire qu’il faut ajouter 120 millions de l’état français. Donc 240 millions en tout, ce n’est pas rien!»

Et de saluer l’accord sur une troisième voie sur la A3 luxembourgeoise, qui sera réservée à un bus à haut niveau de transport vers la Lorraine. Sur le cofinancement de l’A31 bis, en revanche, Eduard Jacque admet «qu’il pourrait être judicieux d’en reparler avec nos amis luxembourgeois, encore faudrait-il que l’on arrête une position commune du côté français (NDLR : sur la question du positionnement du péage)». Sur l’apprentissage également, Eduard Jacque souhaite aussi que «l’on aille plus loin dans la coopération transfrontalière. Les intentions restent floues pour le moment.»

«La bonne méthode est d’identifier des pôles précis»

Quoiqu’il en soit, «la bonne méthode est d’identifier des pôles précis de développement avec le Luxembourg, pas de parler de rétrocessions fiscales comme Alain Casoni.» On lui fait remarquer que le maire de Villerupt (communiste, d’où la crispation politique) est loin d’être le seul à se positionner sur cette thématique. Que d’autres élus lorrains de premier plan, à commencer par le président du Grand-Nancy André Rossinot (centriste) et le maire de Metz (centre-gauche) ont pris à bras-le-corps l’enjeu d’une meilleure répartition de l’impôt sur le revenu des frontaliers. «Et bien oui, alors il y a deux positions, celle du sillon lorrain et la nôtre. Et c’est la nôtre qui l’a emporté au sommet.»

Hubert Gamelon.

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