Émaux : des œufs en tirage limité pour Pâques

L’artiste Catherine Lhoir a créé une pièce spéciale pour les fêtes de Pâques pour la Manufacture des Émaux de Longwy 1798.

Lorsqu’elle a été contactée pour créer une pièce unique pour les Émaux, Catherine Lhoir travaillait «sur une sculpture de 8 m de haut!». Rien à voir aves les fameux oeufs de Longwy donc. «Nous avions déjà fait appel à Catherine Lhoir pour d’autres créations comme les boules Montagnes russes, explique Martin Pietri, président de la Manufacture des Émaux de Longwy 1798.  Et comme elle a déjà réalisé un œuf Luxembourg, nous nous sommes naturellement tournés vers elle pour poursuivre cette grande tradition de l’œuf». «J’ai été honorée d’avoir été choisie pour imaginer cette nouvelle pièce», révèle l’artiste belge, peintre, sculptrice et designer.

100 exemplaires
Particularité de cette nouveauté, elle va être fabriquée en tirage limité à 100 exemplaires et proposée dans un coffret spécial. «Cela va permettre de souligner la préciosité de cette pièce, avance Martin Pietri. C’est la première fois que nous faisons une démarche comme cela. Nous renouvellerons l’expérience l’an prochain. C’est le moment d’entamer une collection.»

Inspirations diverses
Catherine Lhoir s’est inspirée de différentes manières de célébrer Pâques pour créer cette œuvre : «J’ai repensé à la tradition américaine, où j’ai vécu deux ans, d’où la présence d’un lapin. L’arbre de vie, lui, est plus d’origine germanophone. Je me suis aussi souvenue de mon enfance avec les œufs et les cloches. J’ai représenté ses dernières en peignant la basilique Saint-Pierre.» Et l’artiste n’a pas lésiné sur les couleurs et les détails : «J’ai voulu quelque chose de dansant tout en couleurs gourmandes et festives. Un objet plein de lumière et de soleil.»

Travail en musique
L’artiste belge avait entamé sa collaboration avec la Manufacture il y a une dizaine d’années, pour travailler sur le thème du jazz et de La Nouvelle-Orléans. Un jazz omniprésent quand elle se concentre puisqu’elle écoute cette musique en créant.
Pièce en trois dimensions
«J’ai d’abord travaillé sur un carton avant de dessiner sur un biscuit (NDLR : le nom donné à l’œuf cuit avant d’être décoré)», explique Catherine Lhoir. «C’est important que l’artiste crée une pièce en trois dimensions. Quatre-vingt-dix pour cent des designers travaillent comme ça. Ils peuvent ainsi s’assurer que tout se connecte», relève Martin Pietri.

Fait main
L’ensemble des pièces, comme toutes celles sortant de la Manufacture des Émaux de Longwy 1798, sont fabriquées à la main. «Une grosse journée est nécessaire pour sa décoration, et l’œuf passe à quatre reprises dans le four pour la cuisson», précise le président de l’entreprise. Cette année, la société va célébrer ses 220 ans d’existence. «Nous sortirons une pièce spéciale pour fêter l’évènement», conclut Martin Pietri.

Stéphane Malnory (Republicain Lorrain)