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Double infanticide près de Nancy, une mère de famille en garde à vue


(illustration AFP)

Une mère de famille qui a tué ses deux jeunes enfants, âgés de 9 mois et de deux ans et demi, a été arrêtée et placée en garde à vue mardi soir à Drouville, près de Nancy, a-t-on appris auprès du procureur de la République, François Pérain.

Agée d’environ 35 ans, la mère de famille a dans un premier temps agressé son mari, qui n’a été que légèrement blessé, avant de tuer ses deux enfants, vraisemblablement en les étouffant. Elle souhaitait ensuite se suicider, mais elle a été arrêtée par les gendarmes avant de pouvoir passer à l’acte.

Le procureur a expliqué que le mari avait dans un premier temps été agressé à coups de marteau mardi matin, sans être blessé trop gravement. Il a pu aller à l’hôpital pour se faire soigner et s’est ensuite rendu à la gendarmerie pour signaler l’agression, mais à son retour à son domicile son épouse n’était plus là.

En tout début d’après-midi, celle-ci est passée chercher ses deux enfants à la crèche où ils étaient normalement en garde pour la journée. Les gendarmes se sont alors mis à sa recherche et ont tenté de la localiser, sans succès dans un premier temps.

Ce n’est qu’en début de soirée que la mère de famille est revenue chez elle pour chercher une peluche de sa fille, déclarant à son mari qu’il fallait qu’elle soit enterrée avec.

Les gendarmes, qui surveillaient l’habitation, ont réussi à rattraper la jeune femme et ont découvert les corps de ses deux enfants sur le siège passager, à l’avant de la voiture.

« Elle a été interpellée et placée en garde à vue, mais pour l’instant, elle est mutique », a déclaré François Pérain. « Elle a été conduite à l’hôpital pour savoir si son état est compatible avec une garde à vue ».

« Le médecin légiste est en train d’examiner les corps des deux enfants, qui sont vraisemblablement morts par étouffement, mais cela devra être confirmé par une autopsie », a ajouté le procureur.

La mère de famille n’est pas blessée et les gendarmes ont retrouvé des écrits dans sa voiture indiquant qu’elle voulait ensuite se suicider. Apparemment fragile psychologiquement, elle aurait souffert d’épisodes de dépression par le passé et connaissait des problèmes de couple.

Une cellule psychologique a été mise en place pour les gendarmes et les pompiers qui sont intervenus à Drouville.