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Deux mères de famille arrêtées sur l’A31 avec 5 kg de cocaïne


La trappe découpée dans la carrosserie à l’intérieur du coffre du véhicule dont l’ouverture était commandée à distance, recelait une grosse quantité de drogue. Photo DR

Deux mères de famille de 30 et 55 ans ont été contrôlées sur l’A31 par les services des douanes le 22 février dernier à Talange. Le véhicule dans lequel elles roulaient, immatriculé en Belgique, était équipé d’une cache contenant près de 5 kg de cocaïne, 1,5 kg de résine de cannabis et 2 kg de pollen de cannabis.

Leurs torrents de larmes, s’ils ont ému les hommes, n’ont pas influencé les juges. Deux femmes âgées de 55 ans et de 30 ans, mères de famille, comparaissaient lundi 27 février 2023 devant le tribunal correctionnel de Thionville pour avoir transporté, détenu et importé une importante quantité de produits stupéfiants.

Jugées coupables, elles ont été condamnées respectivement à des peines de douze et dix mois d’emprisonnement avec maintien en détention, et à payer solidairement une amende douanière de 139 000 €.

C’est à la faveur d’un contrôle des douanes effectué à Talange que les événements se sont enchaînés. Une Volkswagen Golf immatriculée en Belgique avec deux femmes à son bord circulant sur l’A31 en direction de Metz attire l’attention d’une patrouille douanière.

La conductrice, une Vénézuélienne née en République dominicaine et vivant à Anvers, affirme être la propriétaire du véhicule qui pourtant est enregistré au nom d’un homme qui apparaît dans une enquête en Belgique.

Sa passagère, plus jeune, est Brésilienne. Les deux femmes déclarent se rendre en Italie où vivrait le petit ami de la quinquagénaire. La fouille minutieuse du véhicule a permis la découverte d’une trappe découpée dans la carrosserie à l’intérieur du coffre, ouvrant sur une cache de 30 cm par 15 dont l’ouverture est commandée à distance.

Péage d’Annemasse

À l’intérieur, les agents saisissent près de 5 kilos de cocaïne, 1, 5 kilo de résine de cannabis et près de 2 kilos de pollen de cannabis. Les empreintes relevées sur la marchandise ne correspondent pas à celles des deux femmes, de même que l’exploitation de leurs téléphones portables ne révèle aucun échange en lien avec un quelconque trafic de stupéfiants, mais indique aux enquêteurs avoir borné à trois reprises sur le territoire français en janvier dernier. Le GPS, quant à lui, est programmé pour calculer leur itinéraire jusqu’à un péage situé à Annemasse (Haute-Savoie).

Les explications données par les deux femmes demeurent floues : la plus jeune – venue en Europe pour se former à la coiffure – adaptant sans cesse son récit aux différentes versions servies aux policiers par la plus âgée. Est-elle sous influence ? Probablement. Les incohérences sont nombreuses.

La conductrice soutient être la seule à utiliser le véhicule – «Il n’y a qu’une seule clé, et c’est moi qui l’ai», déclare-t-elle devant le tribunal – et dans le même temps assure ignorer transporter des produits stupéfiants. «Je ne savais même pas qu’il y avait une trappe dans le coffre», se défend-elle.

Pour le procureur de la République, Brice Partouche, il n’y a aucun doute, il s’agit d’une «affaire de transit», relevant le côté «professionnel». Et d’affirmer : «Ce ne sont pas des victimes consentantes, ce sont des petites mains qui apportent leur concours au transport de produits stupéfiants, et qui en acceptent le risque judiciaire».

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