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Des médecins de l’hôpital de Metz-Thionville demandent la démission de la directrice


Marie-Odile Saillard avait qualifié les médecins de "divas" dans un documentaire. (photo AFP)

Des médecins du Centre hospitalier régional de Metz-Thionville demandent le départ de la directrice de l’établissement qui avait qualifié les médecins de « divas » lors d’une interview sur France 3, dans une pétition qui rassemblait jeudi près de 2 000 signatures.

« Nous demandons le départ de Mme (Marie-Odile) Saillard et nous espérons qu’il y aura un dialogue plus constructif avec une nouvelle direction », a indiqué Michel Boursier, chef du service de cardiologie de l’hôpital de Mercy et président de l’association à l’origine de la pétition. Lui et ses collègues ont lancé cette initiative début avril après des propos polémiques de la directrice générale du CHR, qui avait qualifié les médecins de « divas » dans un documentaire sur l’hôpital public diffusé le 16 mars sur France 3.

Colère chez les soignants, qui avaient alors lancé le hashtag #jesuisunediva sur Twitter pour dénoncer ces propos.

La directrice parle, elle, d’un « mot maladroit » dont elle est « désolée ».

Le Dr Boursier et ses collègues dénoncent également un « manque de dialogue » avec la direction de l’hôpital et « un management par la peur et la menace », venant s’ajouter aux problèmes « systémiques » des hôpitaux, notamment le « manque de personnel ». Les propos de Marie-Odile Saillard sur France 3 avaient été perçus comme « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », selon le cardiologue.

Son association, 3APIHOP, fondée fin 2021 pour soutenir « les praticiens en souffrance » et qui comprend 115 membres, a aussi adressé le 5 avril un courrier au ministre de la Santé français, Olivier Véran, pour l’instant sans réponse. « Si les gens éprouvent le besoin d’exprimer un désaccord, ma porte est ouverte », répond quant à elle Marie-Odile Saillard, parlant d’accusations « mensongères » concernant ses méthodes de management.

« Je n’ai rien à me reprocher, je suis prête à améliorer les choses et à rouvrir le dialogue » au sein de l’établissement, a-t-elle ajouté, disant être « très investie pour l’hôpital public ».

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