Sortie de boîte ensanglantée, dimanche à Brouviller, pour un Sarrebourgeois grièvement blessé à l’arme blanche. Il aurait demandé avec insistance aux occupants d’un véhicule de le ramener chez lui. L’un d’eux a brandi un couteau et a frappé.
La fête s’est mal terminée pour un Sarrebourgeois âgé de 36 ans. Dimanche, peu avant 5h du matin, alors que la discothèque Le Country Club à Brouviller (à 10 km de Sarrebourg) venait de fermer ses portes, il aurait, selon des témoins, abordé le conducteur d’un véhicule prêt à reprendre la route. Et lui aurait demandé de le ramener à Sarrebourg. Plusieurs personnes se trouvaient à bord de la voiture.
Le Sarrebourgeois aurait insisté lourdement, proposant même d’indemniser le service. Difficile de savoir pourquoi le ton est subitement monté d’un cran, et pourquoi l’un des occupants a surgi de l’habitacle, brandissant un couteau et assénant plusieurs coups au Sarrebourgeois.
Grièvement blessé, ce dernier serait retourné vers l’établissement de nuit pour chercher de l’aide. L’agent de sécurité en train de sortir les poubelles a rouvert la grille avant d’alerter les secours.
« J’ai fait une connerie »
Les sapeurs-pompiers de Brouviller et ceux de Phalsbourg se sont rendus sur les lieux, ainsi que les gendarmes de la Cob (communauté de brigades) de Phalsbourg. L’agresseur, un Alsacien de Bisheim, dans la banlieue de Strasbourg, ne s’est pas rebellé lorsque les gendarmes l’ont interpellé. « J’ai pété les plombs et fait une connerie », aurait-il avoué avant d’être emmené pour la garde à vue réglementaire. Le blessé a été héliporté depuis le stade de football vers le centre de traumatologie de Strasbourg-Hautepierre.
Hier matin, le patron du Country Club, très à cheval sur la sécurité et les fréquentations de la discothèque familiale, tentait toujours de comprendre ce qui a pu se passer. « J’ai examiné les vidéos de la soirée ; a priori, les protagonistes ne se sont pas croisés et mes vigiles n’ont rien remarqué d’anormal. »
Hier, au cours de la matinée, les spécialistes en criminologie de la gendarmerie ont passé quelques heures sur place, effectuant des relevés, prenant des photos.
Lassitude des riverains
Antoine Allard, maire de la commune, a été prévenu de l’arrivée de l’hélicoptère vers 6h30 : « Ce n’est pas la première fois qu’il y a des incidents près de la discothèque. La population ressent une certaine lassitude par rapport aux gens qui déambulent dans les rues, commettent des dégradations, squattent les arrêts de bus pour commencer à boire avant de pousser la porte du Country Club. »
L’auteur présumé des coups de couteau devrait être rapidement présenté à un juge messin.
Le Républicain lorrain