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Coup de machette et arme factice, une altercation à Villerupt dégénère


Les faits se sont produits place Jeanne d’Arc à Villerupt suite à une altercation dans un fast-food d’Audun-le-Tiche. (Photo RL /Samuel Moreau)

Le 21 juillet, une rixe entre plusieurs personnes aurait pu prendre un tour dramatique dans le centre-ville de Villerupt. Deux frères étaient munis d’une arme de poing et d’une machette de 40 cm. Tout était parti d’une altercation dans un fast-food quelques heures plus tôt.

Casiers judiciaires vierges ou presque, bonne insertion sociale et professionnelle, salaires décents, les pères de famille qui comparaissent devant le tribunal de Val de Briey ce lundi 25 juillet n’ont, à première vue, pas le profil de dangereux délinquants.

Les deux frères n’en sont pas moins poursuivis pour violence avec usage d’une arme suite à des faits commis dans la soirée du 21 juillet à Villerupt. Plus ironique encore, leurs victimes, absentes lors de l’audience, ont pour certaines d’entre elles déjà été condamnées pour trafic de drogue. Mais si des zones d’ombre persistent dans ce dossier, les rôles se sont bel et bien en grande partie inversés jeudi dernier. Tout est parti d’une altercation au fast-food McDonald’s d’Audun-le-Tiche.

Postillon ou crachat délibéré ?

Un des prévenus, probablement alcoolisé, a mis une claque et craché au visage d’une des victimes. « Comme il me manque une dent, il a pensé que je lui avais craché dessus mais je ne faisais que lui parler », assure l’intéressé. « Ce n’est pas vraiment ce que l’on voit sur la vidéosurveillance », lui oppose le juge. L’affaire prend une autre dimension en milieu de soirée, place Jeanne d’Arc à Villerupt. L’auteur de la gifle et du crachat est désormais accompagné de son frère. La victime quant à elle se déplace au sein d’un groupe de cinq personnes à bord de deux voitures. Une présence fortuite ? La substitute du procureur n’y croit guère. « Il y avait vraisemblablement une volonté d’intimider voire de punir ce qui s’était passé plus tôt au McDonald’s ».

Véhicules aux vitres teintées

Se sentant menacé, l’un des prévenus a alors sorti un pistolet factice et l’a braqué sur le cou de l’occupant d’un des véhicules. Son frère, armé d’une machette de 40 centimètres, a pour sa part donné un coup sur une des portières de la voiture. « Je voulais juste qu’ils s’en aillent, je n’avais pas l’intention de faire du mal à qui que ce soit », larmoie l’agresseur à l’arme blanche. « Monsieur ne saisit pas la dangerosité de son geste, il pouvait y avoir quelqu’un derrière la vitre », tance la substitute du procureur.

Dans sa plaidoirie, Me Genoux rappelle que ses clients sont des primo-délinquants, parfaitement insérés socialement. Il insiste sur la peur qui s’est emparée des deux frères quand les véhicules aux vitres fumées se sont présentés à leur hauteur.

L’auteur de l’intimidation à l’arme factice écope de huit mois de prison avec sursis et le responsable du coup de machette d’une peine six mois d’emprisonnement ferme, aménagée d’un bracelet électronique.