Accueil | Grande Région | Conseil municipal de Longlaville : et l’élue s’est mise à pleurer

Conseil municipal de Longlaville : et l’élue s’est mise à pleurer


Les séances du conseil municipal sont loin d’afficher de la sérénité. (photo archives RL)

Un adjoint démis, une élue qui pleure, un conseiller énervé, un opposant excédé et un maire débordé. Le conseil municipal de la commune frontalière est une cocotte-minute. Plus souvent dans le déballage que dans le débat.

Jean-Marc Duriez voulait de la sérénité, de la dignité, de la gravité. C’est raté. Le maire n’a pas été écouté. « Je ne tolérerai ni cris ni personne qui se lève. S’il faut, j’userai de mes pouvoirs de police », poursuit le premier magistrat. Encore raté. Le conseil municipal de mardi soir a été brouillon et agité. L’ordre du jour n’avait pas commencé que Hamdi Toudma faisait déjà entendre ses désaccords avec la majorité. Objet premier de son mécontentement : « Nous n’avons pas accès aux documents. C’est un manque de respect », regrette l’opposant.

« Sanction injuste »

Le ton est donné et va monter d’un cran. L’ambiance va se crisper lors du sort fait à Eric Bugada. Parce qu’il n’a pas participé au vote du budget, l’adjoint s’est vu retirer sa délégation aux affaires sportives. « J’assume la décision. Mais j’estime avoir travaillé de façon honnête pour le bien de la commune. » Il est soutenu par Séverine Panicali. La quatrième adjointe juge ce genre de sanction « injuste et intolérable ». Jean-Marc Duriez défend son point de vue : « J’ai toujours dit que la seule ligne blanche à ne pas franchir était de ne pas voter le budget ».

Majorité fissurée

Mardi soir c’était l’étape 2 de la procédure : Eric Bugada a été démis de ses foncions d’adjoint. Après la modification d’une délibération sujette à interprétation, douze élus votent contre le maintien d’Eric Bugada comme adjoint. Les quatre voix de l’opposition ont voté pour. Ainsi que trois membres de la majorité.

En pleurs, Séverine Panicali rend hommage au travail de son collègue qui « a initié des manifestations et a le soutien de présidents d’associations ».

La majorité n’explose pas, mais se fissure. Aucun adjoint n’est nommé à la place d’Eric Bugada.

Prises de becs

Prise de becs suivante avec l’autorisation au maire de faire appel d’un jugement. « Vous avez été condamné lourdement au tribunal administratif de Nancy. Il faut arrêter les frais. Entre ce qu’on doit à la société Anagram, les frais d’honoraires des avocats, plus ce qu’on paye à une autre agence, on va dépasser les 100 000 €, voire 150 000 € de frais de communication pour la commune », dénonce Hamdi Toudma. Le maire lui rétorque que c’est la raison de son interjection en appel. « Je suis optimiste », assure Jean-Marc Duriez.

Re-écharpage pour la vente de quatre garages au prix de 22 000 €. « Sous-évalué », pour Hamdi Toudma. « C’est l’estimation des Domaines », tranche Jean-Marc Duriez.

Bouquet final quand Pascal Valentini s’en prend vertement au leader de l’opposition, à propos des tarifs d’accueil des enfants. « Il me gonfle depuis trois ans », s’énerve, rouge de colère et dressé au-dessus de la table le conseiller municipal. Véronique Furgaut tempère les velléités de Hamdi Toudma. Jean-Marc Duriez ne peut que constater que ses appels ne sont respectés ni par l’opposition ni par ses troupes.

Bertrand Baud (Le Républicain lorrain)

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.