La ville de Metz était auditionnée mardi par le Comité des biens français à Paris dans le cadre de sa candidature au Patrimoine mondial de l’Unesco. Un grand oral de trente minutes devant une vingtaine de personnes qui s’est apparemment «bien passé».
«L’audition a duré trente minutes et s’est bien passée. Maintenant, il faut attendre que la commission délibère. » Inscrite sur la liste indicative française du Patrimoine mondial depuis 2014, Metz passait mardi son premier grand oral devant le comité des biens français, réuni au ministère de la Culture à Paris.
Une étape décisive pour espérer être présentée par la France en 2017 à l’Unesco. « Ils auditionnaient trois dossiers. Nous sommes passés en troisième position après les plages du Débarquement et la candidature de la Martinique », confiait mardi l’adjoint à la culture de Metz, présent à ce rendez-vous aux côtés du maire de Metz, de l’architecte Joseph Abram, de l’historienne de l’art Christiane Pignon-Feller, des historiens Aurélien Davrius et Pierre-Edouard Wagner.
« Dominique Gros a introduit pendant cinq minutes notre dossier en expliquant qu’il était un militant du patrimoine bien avant d’être maire de Metz. Puis c’est Joseph Abram qui a pris la parole. Pendant vingt minutes, il a expliqué l’angle de notre candidature, notamment cette double appartenance de Metz à un monde royal puis impérial. Ces deux mondes ont échangé et se sont influencés. On retrouve cela dans le patrimoine de la ville. »
Si Metz a effectivement de bonnes chances de passer cette première étape, la Ville est consciente qu’elle devra tenir compte des préconisations de cette commission constituée d’une vingtaine d’experts. « Il est rare que cette commission dise que tout est parfait ! Souvent, elle demande des approfondissements ou des explications. Au mieux, on passe trois ou quatre fois devant elle mais cela peut aller jusqu’à cinq ou six fois », poursuit Hacène Lekadir.
Mardi, Metz avait surtout à justifier le caractère universel de sa candidature. L’occasion aussi pour elle de rappeler qu’elle a multiplié par sept son secteur sauvegardé depuis 2009 et consacre 2 M€ par an depuis 2009 à la restauration de plusieurs monuments.