Mercredi soir, un troupeau de chèvres détenu sans autorisation à l’arrière de jardins potagers, à Audun-le-Tiche, a été retiré à son propriétaire et confié à un refuge. La capture des bovidés, autorisée par la mairie, n’a pas été une mince affaire et mobilisé plusieurs personnes jusqu’à 22h.
À Audun-le-Tiche, les affaires se suivent et se ressemblent. Après l’affaire des jardins ouvriers et leurs animaux de ferme retrouvés (et en partie évacués) l’été dernier , la nouvelle municipalité a été alertée mercredi par des riverains pour… des chèvres divaguant dans l’espace public. Et il ne s’agirait pas d’un épisode isolé. Cela ferait plusieurs mois que les bovidés ont pris l’habitude de se dégourdir les pattes sur la route ou à proximité des commerces et habitations.
«À la base, nous étions mandatés par Madame le maire pour une visite de contrôle dans les jardins ouvriers », explique Gautier Berera, l’adjoint à la transition écologique et au bien-être animal. «Nous avons décidé de pousser jusqu’au viaduc d’Esch, où les animaux avaient été repérés.»
Rodéo nocturne
Le troupeau a finalement mené l’élu, épaulé par la police municipale et deux enquêtrices de la protection animale, jusqu’à l’arrière de terrains potagers et un enclos de fortune : « 5m2 pour 16 chèvres, bouc et chevreaux, sans eau, le sol couvert d’excréments avec des poubelles partout». Les animaux, qui cohabitaient avec des poules, n’étaient pas immatriculés, «ce qui fait planer le doute quant à leur provenance et surtout la légalité de l’élevage», observe Gautier Berera. D’autant que l’Établissement public foncier de Lorraine, propriétaire des terrains, a indiqué ne pas avoir donné l’autorisation d’élever des animaux sur ces parcelles.
La capture des animaux, autorisée par le maire en vertu du code rural et avec l’aval du propriétaire, a donné bien du fil à retordre à l’équipe du refuge de Mexy, Elyris’Place, et à un agriculteur local venus en renfort. Durant toute la durée de ce rodéo ubuesque qui a duré jusqu’à 22h, la gendarmerie a sécurisé la route. Les animaux, toujours hébergés au refuge à ce jour, devaient être pris en charge par un vétérinaire.
J. M. (Le Républicain lorrain)