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SES : un plan de maintien dans l’emploi décidé


Les partenaires se sont mis d'accord pour entamer les négociations d'un PME au cours des prochaines semaines. (Photo : archives LQ/Fabrizio Pizzolante)

Le plan social annoncé par la direction de SES passe à la trappe ! L’OGBL et le LCGB ont annoncé le succès des discussions et le lancement d’une procédure pour un plan de maintien dans l’emploi.

L’OGBL et le LCGB sont satisfaits. Ils ont annoncé jeudi dans un communiqué commun qu’après plusieurs semaines de «longues» et «dures» négociations ponctuées par une ultime journée «pleine de revirements», la direction de la société européenne des satellites (SES) a enfin décidé de céder aux arguments des deux syndicats ainsi que des représentants du personnel des différentes entités du groupe. Il a en effet été décidé que le projet de plan social sera retiré auprès des autorités compétentes ! Selon les syndicats, la direction de SES a finalement indiqué que la panoplie de mesures prévues dans le cadre d’un plan de maintien dans l’emploi, telles que les réaffectations et la préretraite-ajustement, est largement suffisante pour poursuivre la transformation de l’entreprise en vue des futurs défis, tout en évitant des licenciements involontaires. 300 salariés étaient menacés par la décision de SES. «Dès le début des négociations, le camp salarial avait dénoncé le caractère précipité d’un plan social, en revendiquant, dans le cadre du processus de restructuration de l’entreprise, un plan de maintien dans l’emploi (PME)», soulignent les deux syndicats.

Les partenaires se sont mis d’accord pour entamer les négociations d’un PME au cours des prochaines semaines. Pour les salariés pour qui aucune solution de redéploiement interne ne saurait malheureusement être trouvée, une compensation financière extralégale sera versée, basée sur une moyenne entre la proposition de la direction et celle des délégations du personnel, poursuivent l’OGBL et le LCGB.

«Grâce aux efforts des représentants du personnel et de la direction, le nombre de personnes qui, selon la direction, devront néanmoins être licenciées, a pu être réduit considérablement», selon eux. Le protocole d’accord signé jeudi en fin d’après-midi contient d’ores et déjà une clause de «non-licenciement» pour une période à négocier.

L’annonce du plan social chez SES avait eu lieu fin mai, quelques jours après les mesures de déconfinement liées à la crise du coronavirus. SES avait annoncé vouloir licencier 10 à 15 % de ses effectifs au niveau mondial. Le siège social de l’entreprise situé au Luxembourg ne devait pas être épargné, environ 300 postes étaient menacés dans le pays.

Des premières rencontres difficiles

La nouvelle avait laissé un goût amer aux partenaires sociaux car l’État luxembourgeois possède 33 % des votes au conseil d’administration de SES. Lorsque la nouvelle du plan social était tombée, le gouvernement annonçait justement son intention de soutenir l’économie pour sauver des emplois… Les négociations d’un plan social entre les syndicats et la direction ont débuté officiellement le 25 juin. D’emblée, l’OGBL et le LCGB avaient déploré le fait qu’un plan social ait été considéré comme étant «nécessaire». Dès le début, les syndicats avaient plaidé pour la négociation d’un plan de maintien dans l’emploi (PME) au lieu d’un plan social. Ils avaient été choqués dès les premiers jours de discussion de constater que certains délégués du personnel figuraient sur la liste du plan social, dont des présidents de délégation.

Une décision «inacceptable» pour le LCGB et l’OGBL qui avaient rappelé à cette occasion qu’«un délégué du personnel, élu démocratiquement par les salariés et dont la mission principale est la défense des intérêts du personnel, est protégé contre le licenciement pour pouvoir librement exercer son mandat».

LQ

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