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AstraZeneca en Moselle : « incompréhension » de l’Ordre des médecins


En cause : le variant sud-africain, très actif en Moselle, contre lequel le vaccin AstraZeneca ne serait pas efficace. (illustration AFP)

L’Ordre des médecins de Moselle a exprimé lundi son « incompréhension » face à la décision de l’ARS et de la préfecture de continuer à vacciner avec AstraZeneca, alors que la Haute autorité de santé (HAS) recommande de ne plus utiliser ce vaccin, trop peu efficace contre le variant sud-africain actif dans le département.

C’est « l’incompréhension », « les gens n’arrêtent pas d’appeler leur médecin » et « nous, on est assaillis » par les praticiens mosellans qui ne savent que faire, a indiqué le président de l’Ordre départemental, le Dr Laurent Dap. Pointant une circulation active en Moselle, en Guyane, à Mayotte et à La Réunion du variant sud-africain, contre lequel le vaccin AstraZeneca est trop peu efficace, la HAS avait recommandé vendredi de « continuer à privilégier (dans ces zones) l’accès aux vaccins » à ARN messager de Pfizer/BioNTech et Moderna, ainsi qu’au vaccin de Johnson & Johnson (Janssen), quatrième à avoir été autorisé en Europe, lorsqu’il sera disponible.

En Moselle, le variant sud-africain représentait environ 35% des cas détectés de Covid fin mars, face à une proportion encore plus importante en Guyane, à Mayotte et à la Réunion, où elle est comprise « entre 40% et 48% », selon la HAS.

« Ce n’est pas sérieux »

Mais dimanche, l’Agence régionale de santé Grand Est et la préfecture de la Moselle ont publié un communiqué commun dans lequel elles disent poursuivre « la campagne de vaccination telle qu’elle avait été spécifiquement engagée depuis février », en privilégiant certes les vaccins à ARN messager, mais en continuant à utiliser celui d’AstraZeneca. La proportion de variants sud-africain en Moselle, qui a grimpé « à plus de 55% il y a un mois », y est « désormais de 30% », font valoir ARS et préfecture, un chiffre inférieur à celui de la HAS.

Ce communiqué « qui dit : on fait comme avant, on ne change rien » est une « douche froide », s’est agacé le Dr Dap, qui estime au contraire « qu’il faut tenir compte de la recommandation de la HAS ». « Vendredi soir, j’ai écrit au ministre (de la Santé), appuyé par le Conseil national de l’ordre des médecins » pour lui dire que la Moselle « ne doit avoir que des vaccins à ARN messager », a-t-il poursuivi. « Ce n’est pas sérieux de vacciner avec de l’AstraZeneca » alors qu’on sait que le variant sud-africain circule en Moselle et que ce vaccin « n’est pas efficace » contre ce dernier, a-t-il estimé.

LQ/AFP

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