A31 bis : Florange refuse d’être coupée en deux

Une vingtaine de voitures ont défilé mardi dans les rues de Florange pour dire non au contournement ouest de Thionville, qui figure dans le projet A31 bis.

«Plus nombreux nous serons, plus de poids nous aurons.» C’est l’un des slogans enchaînés sans relâche au micro, mardi matin, par Nadine Menzin, présidente du collectif Paix à Florange (Protection des aménagements et des infrastructures), lors d’une manifestation pour dire non au contournement ouest de Thionville. Dans le cadre du projet A31 bis, ce tracé pourrait couper Florange en deux afin d’accueillir la liaison A30-A31, longue de dix kilomètres.

Symboliquement, le départ du cortège a été donné avenue de Bretagne, où pourrait passer la future autoroute. Une vingtaine de véhicules, dont un tracteur en tête de convoi, a roulé à allure réduite, encadrés par la police nationale, durant une heure et demie dans les rues de Florange.

« La ville a assez souffert, qu’on la laisse tranquille ! »

« Nous sommes vent debout contre ce projet », ne décolère pas Nadine Menzin, qui pointe aussi les impacts du « tout-routier » : « non-respect du Grenelle de l’environnement, préjudice moral et matériel… » « Des solutions alternatives existent, comme le ferroutage ou le fluvial, pour désengorger l’A31 des poids lourds », ajoute le maire de Florange, Michel Decker. « Nous ne sommes pas opposés à l’A31 bis, mais au projet de contournement ouest de Thionville. La ville a assez souffert, qu’on la laisse tranquille ! », insiste la présidente du collectif.

Rien n’est tranché, puisque la commission particulière du débat public doit prochainement rendre son rapport au préfet. D’ici la fin février, le maître d’ouvrage, à savoir l’État, fera connaître les suites qu’il entend donner à ce dossier.

« Comme, bizarrement, aucune réunion du débat public n’a eu lieu à Florange », tacle Nadine Menzin, le collectif organise son propre grand débat, ce mercredi soir à La Passerelle. « Se mobiliser, c’est gagner. Nous invitons tous les habitants à venir s’exprimer. »

Michaël Sutter (Le Républicain Lorrain)