Accueil | Actualités | Fifa : Beckenbauer à son tour dans la tourmente

Fifa : Beckenbauer à son tour dans la tourmente


Le "Kaiser" Franz Beckenbauer se retrouve dans le viseur de la commission d'éthique de la Fifa. (Photos AFP)

Et un autre grand nom du foot en plein scandale : le « Kaiser » Franz Beckenbauer est à son tour dans le viseur de la commission d’éthique de la Fifa.

Chaque jour apporte son lot de secousses à la Fifa. La commission d’éthique a révélé mercredi que sa chambre de jugement allait se pencher sur l’icône du foot allemand Franz Beckenbauer, ancien membre du comité exécutif de la Fifa, et sur l’Espagnol Angel Maria Villar Llona, un des vice-présidents actuels de cette instance. Ce qui veut dire que la chambre d’enquête a constitué un dossier sur eux et qu’ils peuvent craindre une sanction, à titre conservatoire ou définitif. Pour quels motifs ? La Fifa, qui promet chaque jour d’être plus transparente, ne va pas encore jusqu’à dévoiler de quoi ils sont accusés.

Rattrapé par une ancienne affaire ?

L’Allemand, champion du monde avec la RFA comme capitaine (1974) puis sélectionneur (1990), était membre du comité exécutif de la Fifa au moment du vote de 2010 qui a attribué le Mondial-2018 à la Russie et celui de 2022 au Qatar. Il avait été suspendu pour 90 jours en juin 2014, à cause de sa réticence initiale à collaborer à une enquête interne menée par l’Américain Michael Garcia (qui a démissionné depuis) sur l’attribution de ces Coupes du monde. Cette suspension avait été levée au bout de deux semaines.

Est-ce toujours cette affaire qui le poursuit, dans la mesure où les conditions d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 sont au centre du scandale qui touche la Fifa ? Le double Ballon d’Or (1972, 1976) de 70 ans a d’autres soucis. L’hebdomadaire Der Spiegel assure que le comité de candidature allemand au Mondial-2006, dont Beckenbauer était président, s’était constitué une caisse noire qui avait servi à acheter des voix pour remporter l’organisation de cette Coupe du monde. Ce que le président d’honneur du Bayern Munich a vigoureusement démenti.

AFP/A.P

24h chrono pour Villar Llona

(FILES) A picture taken on October 20, 2009 shows FIFA President Joseph Blatter (C) and president of the Spanish Football Association Angel Maria Villar Llona posing after both countries bid jointly to host the 2018 World Cup 2018 at FIFA headquarter in Zurich. The understated head of the Spanish football federation for the past 27 years, Angel Maria Villar Llona, has been thrust into the international spotlight as the latest high-profile executive to face investigation from FIFA's ethics committee. FIFA confirmed on October 21, 2015 that cases involving Villar Llona and German legend Franz Beckenbauer have been passed the adjudicatory chamber of the ethics committee, which recently imposed suspensions on FIFA president Sepp Blatter and UEFA president Michel Platini. AFP PHOTO/ SEBASTIAN DERUNGS
Pour Villar Llona, tout est allé très vite : le fait qu’il soit visé par la commission d’éthique a été révélé… 24 heures après sa nomination comme président de la commission d’organisation du Mondial-2018, en remplacement de Michel Platini suspendu.

La presse espagnole avait rapporté que le président de la Fédération espagnole n’avait pas non plus coopéré avec Garcia. Et le président démissionnaire de la Fifa Joseph Blatter avait lui-même fait état d’un échange de votes entre l’Espagne et le Qatar dans une interview à la BBC en 2011, même si une enquête de la Fifa a blanchi les deux candidatures.

L’Espagnol, 65 ans, est le premier vice-président de l’UEFA et à ce titre, selon les statuts de l’instance européenne, aurait dû remplacer Michel Platini le temps de sa suspension. Mais l’UEFA s’est bien gardée de le nommer président par intérim, préférant une gestion collégiale le temps de la suspension de son chef.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.