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A31 bis : feu vert… à de nouvelles études


(Illustration : Archives LQ)

Le préfet Stéphane Fratacci a lancé lundi à Metz un nouveau round de concertation sur l’aménagement de l’A31 bis. Les études préalables à la déclaration d’utilité publique doivent être bouclées d’ici 2017.

«Nous voulons faire des choix dans le meilleur des calendriers possibles.» D’une prudence de Sioux, Stéphane Fratacci se garde bien d’avancer une quelconque date pour le premier coup de pioche. A terme, le vaste chantier de l’A31 bis devrait permettre de désengorger les 118 km d’autoroute qui serpentent au long du sillon lorrain, de Gye à la frontière luxembourgeoise. Lors de la concertation conduite l’an dernier, la commission du débat public fixait entre 2025 et 2030 l’horizon de mise en service de la nouvelle infrastructure.

Une estimation que reprend à son compte le représentant de l’État. En charge du comité de pilotage, l’intéressé précisait hier à Metz, en compagnie des préfets de Moselle, de Meurthe-et-Moselle et de la représentante de la Dreal, la finalité de la nouvelle phase de procédure dont il donne le coup d’envoi.

Celle-ci fait suite à la validation, le 16 février par Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, d’un aménagement progressif de la liaison autoroutière. « La première phase a permis de valider le diagnostic de congestion de l’axe autoroutier. Il s’agit, d’ici la fin 2017, « d’organiser et d’approfondir la concertation et les études autour des différentes phases directrices ».

Étudier à la loupe tous les scénarios

Des comités de suivi, associant les collectivités locales, vont être mis en place d’ici l’automne, sous la vigilance de Jean-Michel Stievenard nommé par la Commission nationale du débat public, « garant » du bon respect des procédures.

Cette phase d’études a pour objectif d’étudier à la loupe les différents scénarios. Notamment ceux concernant le tronçon nord, entre Metz et Luxembourg, et sud, entre Dieulouard et Gye. En débat, «l’opportunité et les modalités de réalisation d’une liaison entre Toul et Dieulouard».

Ainsi que « les modalités de réalisation d’une liaison A30-A31 en comparant plusieurs options de passage, incluant, a minima, l’approfondissement du tracé présenté au débat public par l’emplacement réservé dans Florange et l’étude d’une variante se raccordant à l’A30 plus à l’ouest, au droit d’Hayange ». Les impacts paysagers et environnementaux devront également faire l’objet d’évaluation. « Il faut arrêter les conditions de la concertation avant d’enclencher la déclaration d’utilité publique », relève Stéphane Fratacci.

Privilégier la concertation

Le préfet de la région Grand-Est insiste sur la volonté de l’État de privilégier la concertation à tous les stades de la procédure.

Reste la question financière. Paris retient le recours à la concession « pour l’ensemble des aménagements autoroutiers en tracés neufs et pour les aménagements au nord de Thionville ». Mais sur ce point Stéphane Fratacci semble en retrait par rapport aux termes du communiqué publié par ses services le 15 février : « On ne travaille pas sur l’équation financière », indiquait-il lundi.

Prenant le contrepied de la mission assignée en février au comité de pilotage : « Il sera chargé d’assurer la cohérence d’ensemble du projet, tant dans sa dimension temporelle et financière que du respect des équilibres de trafics. » Un flou qu’il reste à dissiper.

X. B. (Le Républicain Lorrain)