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À Gandrange, un cafetier détourne 10 725 euros à la Française des Jeux


L'homme est toujours patron du café du Village à Gandrange. Mais il n’est plus habilité à vendre des tickets en tous genres pour la Française des Jeux. (photo : capture Google Maps)

Un homme de 37 ans, cafetier à Gandrange, a été condamné pour avoir détourné 10 725 € à la Française des Jeux en trois mois. Comme 100 % des perdants, il a tenté sa chance. Mais ce n’est pas passé inaperçu.

La Française des Jeux a déposé plainte à l’encontre de ce joueur peu scrupuleux. L’homme est en effet cafetier à Gandrange. Il a encaissé l’argent de ses clients friands du Rapido sans restituer son dû à la Française des Jeux, comme cela est pourtant prévu dans le contrat conclu entre l’entreprise et le marchand.

Sauf que chaque ticket passé dans la machine est évidemment tracé. Il n’a donc pas été difficile de chiffrer le préjudice, établi en trois mois, entre avril et juin 2013 : soit 10 725 €.

« Vous ne vous êtes pas dit que cela allait sauter aux yeux ? C’est pourtant mécanique », s’exaspère le président du tribunal correctionnel de Thionville, Pierre Esper. Le prévenu, un homme de 37 ans, resté silencieux à la barre ce mardi, ne l’aide pas franchement à se calmer.

Le cafetier était censé remettre l’argent des tickets vendus à la Française des Jeux toutes les semaines. Mais il n’en aurait versé qu’une partie. « Comment cela a-t-il pu durer plusieurs mois ? », fulmine le président du tribunal. Silence. Cette question aussi restera en suspens.

« Le véritable gérant, c’est mon frère »

Le prévenu s’était avéré un peu plus loquace lors de son audition par les gendarmes l’an dernier. « À l’époque, je n’étais pas bien », leur avait-il expliqué.

Aujourd’hui, il est toujours patron du café du Village à Gandrange. Mais il n’est plus habilité à vendre des tickets en tous genres pour la Française des Jeux. Cette dernière lui réclame le remboursement des 10 725 € détournés ainsi que celui de ses frais de justice. Le ministère public a requis six mois de prison avec sursis. De quoi faire bondir l’avocat de la défense. « Vous n’avez pas devant vous l’auteur de l’infraction. Il n’était que l’homme de paille à qui on fait porter le chapeau », assure Me La Schiazza. Selon le conseil, le prévenu ne serait pas le réel gérant du café. Rien que ça. « Je suis derrière le comptoir mais le véritable gérant, c’est mon frère », renchérit le prévenu, toujours sans preuve à l’appui.

Poursuivi pour abus de confiance, il écope finalement de trois mois de prison avec sursis. Le tribunal lui a également ordonné de rembourser les 10 725 € détournés à la Française des Jeux.

F. T. (Le Républicain lorrain)

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