Suite aux fortes pluies de lundi après-midi, L’autoroute A3 a été bloquée dès 16 heures. Peu avant 20 heures, la police grand-ducale annonçait l’ouverture d’une voie sur l’autoroute… journée cauchemar pour les travailleurs sur le sens du retour.
Il a commencé à pleuvoir vers 14h30, lundi au Luxembourg, avec à la clef, un bulletin prévisionnel de Météolux qui mettait tout le pays en alerte orange. À peine remis des orages du Mullerthal, voilà que le Grand-Duché croisait de nouveau les doigts pour ne pas subir les foudres du ciel. S’en sont suivies des averses brutales et très localisées. «Le front pluvieux a frappé le pays par le sud», détaille la centrale du 112. En tout, 487 appels ont été traités pour 350 interventions en deux heures, principalement liées à des routes et caves inondées.
Les communes du sud du pays «essentiellement Differdange, Roeser et Mondercange» ont été les plus touchées.
Mais la vraie bataille de l’eau allait se dérouler sur l’autoroute A3 (Luxembourg-Bettembourg-Thionville) dès la fin des averses. En effet, une portion de route d’environ 200 mètres s’est retrouvée entièrement sous les eaux, non loin de l’aire de Berchem. Impossible de circuler ! «Je ne peux pas vous dire pourquoi l’effet de cuve est ici, car moi je suis dans l’action!, nous confiait un pompier vers 16h30. Toujours est-il que nous avons mobilisé deux centres d’intervention sur l’opération», en l’occurrence, ceux de Dudelange et d’Hesperange.
Le trafic a été interrompu dès 16h, au plus mauvais moment par rapport aux retours des bureaux, notamment avec le flux considérable de frontaliers français. Rapidement, les bouchons sont devenus monstres. Certains automobilistes ont même tenté de rebrousser chemin sur les bretelles d’autoroute.
Entre 16h et 20h, la circulation va rester complètement bloquée.
À 19h, peu avant la libération d’une seule voie, un responsable des Ponts et Chaussées nous indiquait encore : « nous n’avons aucune idée du temps qu’il faudra pour pomper l’eau ».
C’est finalement peu avant 20 heures qu’une voie a pu être dégagée, pour laisser passer les véhicules au compte-gouttes. Certains automobilistes auront passé pas loin de cinq heures à ronger leur frein. Les moins patients ont carrément fait demi-tour. Pour les sapeurs-pompiers, la nuit ne faisait que commencer pour remettre la route définitivement en état.
Le Quotidien.