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Élections législatives : le formateur ne perd pas de temps


Luc Frieden (à g.) en discussion, hier, avec Claude Wiseler, le coprésident du CSV. Ce matin, ils vont rencontrer la délégation du DP. 

Ce mercredi matin, les délégations du CSV et du DP vont se réunir une première fois pour préparer les négociations de coalition. Luc Frieden, appelé à sceller le nouveau gouvernement, veut avancer vite.

On sait depuis lundi soir que CSV et DP sont tombés d’accord pour former le prochain gouvernement. Hier, en tout début d’après-midi, le Parti chrétien-social devait encore acter une ultime formalité avant de pouvoir officiellement lancer les pourparlers. Après le comité national, plus restreint, le conseil national, comptant une centaine de membres, est venu confirmer le choix du Parti démocratique comme partenaire de coalition.

Nommé formateur du prochain gouvernement, Luc Frieden (CSV) n’a pas tardé à convoquer une première réunion plénière entre les deux partis qui est prévue ce matin. «L’objectif sera de fixer un calendrier, les groupes de travail et la méthodologie de travail», s’est contenté d’annoncer celui qui est pressenti pour devenir Premier ministre. Dégager une «vue d’ensemble» sur les priorités des deux partis est un autre objectif.

L’entame des pourparlers est fixée pour 10 h 30 au château de Senningen. Les conclusions doivent être présentées en début d’après-midi par Luc Frieden, entouré de Xavier Bettel, nommé chef de la délégation du DP, et de Claude Wiseler, qui emmènera, lui, la délégation du CSV.

Les deux partis se sont accordés pour se limiter à 10 négociateurs chacun. Sauf surprise, ce seront les ténors respectifs (présidents, vice-présidents, secrétaires généraux, chefs de fraction sortants, etc.) qui vont être choisis pour prendre place à la table.

Le CSV a déjà annoncé que les négociations seront basées sur les dix grandes priorités mises en avant lors de la campagne électorale : pouvoir d’achat, famille, logement, climat, économie, médecine, sécurité, école, mobilité et digitalisation. Le DP ne s’est pas prononcé outre mesure sur le volet programmatique à l’issue de la réunion de son comité directeur, lundi soir. «On va s’engager de manière renforcée pour une politique constructive, solidaire et orientée vers l’avenir, qui doit profiter à l’ensemble de la population», est cité le président Lex Delles dans un communiqué.

Deux aspects auraient été essentiels pour choisir le DP comme futur partenaire de coalition. «On pourra former une solide majorité, s’appuyant sur un programme cohérent», martèle depuis le scrutin Luc Frieden.

Il existe pourtant des divergences de vues, notamment dans le domaine du logement, de la politique familiale et environnementale. Mais, sachant que le Premier ministre sortant, Xavier Bettel (DP), a d’ores et déjà annoncé ne pas insister pour rester chef de gouvernement, il serait étonnant de voir un échec des négociations pour former un nouveau gouvernement conservateur-libéral.

Le LSAP «pas près de vendre son âme»

Pendant ce temps, le LSAP se prépare à basculer dans l’opposition. Interrogée hier par nos confrères de la radio 100,7, la coprésidente Francine Closener a affirmé «ne pas être surprise» du choix du CSV. «De toute façon, je ne suis pas certaine que l’on serait parvenu à trouver les compromis nécessaires avec le CSV. Le LSAP n’aurait pas été près de vendre son âme pour se maintenir au gouvernement», développe la députée socialiste, réélue dimanche.

Une première réunion de la future fraction parlementaire socialiste a eu lieu, hier. Aucune décision n’a encore été prise sur le nom du futur président du groupe parlementaire, appelé à devenir le leader de l’opposition. Est-ce que la tête de liste Paulette Lenert acceptera ce rôle? Et qui siègera en fin de compte à la Chambre pour le LSAP

Parmi les 11 élus figure l’ensemble des ministres socialistes sortants : Paulette Lenert, Franz Fayot, Claude Haagen, Taina Bofferding, Georges Engel et Jean Asselborn. Ce dernier réserve encore sa décision de retourner au Parlement après avoir été pendant près de 20 ans en charge des Affaires étrangères.

Très peu de femmes élues au CSV et au DP

Le gouvernement sortant compte cinq femmes. Combien seront-elles dans la prochaine équipe gouvernementale? Un constat est à faire : parmi les 35 élus du CSV et du DP, seules 10 candidates se sont classées en ordre utile. Il s’agit pour les chrétiens-sociaux des anciennes ministres Octavie Modert et Martine Hansen, ainsi que d’Elisabeth Margue, Diane Adehm et Nancy Kemp-Arendt.

Dans le camp libéral, la seule ministrable semble être Yuriko Backes. Il est peu probable que Lydie Polfer, Corinne Cahen, Simone Beissel et Carole Hartmann abandonnent leurs mandats communaux.

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Un commentaire

  1. Il y a toujours des femmes qui changent de voie, comme l’a démontré le dernier gouvernement.