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Coalition à Esch : les socialistes grillés par le CSV


Dès dimanche soir, les partis de la coalition actuelle se sont retrouvés pour discuter de la suite. (Photo : Julien Garroy)

Malgré sa victoire serrée, le LSAP ne devrait pas récupérer le fauteuil de bourgmestre perdu en 2017. La majorité actuelle semble vouloir repartir pour 6 ans avec la même coalition provoquant la colère de la tête de liste socialiste.

Il y avait deux salles, deux ambiances dimanche, au soir des élections. Alors que le LSAP de Steve Faltz fêtait sa première place obtenue d’une très courte tête sur le CSV (29,57 % pour le LSAP contre 29,55 %), les tractations avaient déjà commencé chez ses adversaires. Retrouvant ses six sièges, le même nombre que les socialistes, Georges Mischo a rencontré, avant même la fin du dépouillement, Pim Knaff (DP) et Meris Sehovic (déi gréng) pour tenter de repartir avec la même coalition ces six prochaines années.

Si les pourparlers ne sont pas encore terminés, le sort de Steve Faltz semble déjà scellé. Le nouvel élu socialiste devrait se retrouver dans l’opposition aux côtés de déi Lénk, de l’ADR et du Parti pirate. De quoi laisser un goût amer à cette victoire qui, dimanche soir encore, laissait espérer au LSAP de retrouver le fauteuil de bourgmestre, perdu en 2017 au profit de la droite. «Ce score, c’est d’abord une joie pour nous, on ne veut pas gâcher ça», affirme-t-il.

Mais préférant attendre que les résultats définitifs tombent pour entamer des discussions, «par respect de l’électeur», Steve Faltz s’est fait griller la priorité par un CSV beaucoup plus entreprenant. «Ce sont des manigances politiques. Cela n’a rien à voir avec les programmes c’est juste une manière de garder le pouvoir.»

Bataille de chiffres

Georges Mischo justifie ces pourparlers et cette prise de contact avec déi gréng et le DP par son score personnel. Le bourgmestre sortant a en effet récolté le plus grand nombre de suffrages nominatifs : 4 977 soit 463 de plus que son rival de gauche. «Le CSV est aussi le parti qui a reçu le plus grand nombre de suffrages de liste», rappelait dimanche soir le chrétien-social qui souhaite donc continuer le travail entamé en 2017. Mais pour le LSAP, cette bataille sur les chiffres n’a que peu de valeur.

«Cela donne une majorité à trois avec deux perdants. Quand on voit le score du LSAP, ce n’est pas ce que l’électeur voulait», dénonce Steve Faltz qui en veut particulièrement à Meris Sehovic, le chef de file des verts. «Lui et Monsieur Mischo veulent se positionner pour les élections d’octobre.» Selon le socialiste, son parti avait beaucoup plus de compatibilité avec déi gréng que les chrétiens-sociaux. «On le voit avec la coalition au gouvernement. S’ils veulent mener une politique plus progressiste c’est avec nous qu’ils doivent s’allier.»

Cantonnés à un rôle d’opposant, les six futurs conseillers socialistes ont déjà une idée du rôle qu’ils souhaitent jouer. «On a beaucoup travaillé pour avoir un programme qui tient la route. On veut faire des propositions pour la ville dans les domaines du logement, de l’éducation et de la mobilité, des mesures concrètes applicables rapidement.» En revanche, Steve Faltz ne voit pas d’alliances possibles avec le reste de l’opposition. «L’ADR n’a pas une doctrine compatible avec la nôtre et pour ce qui est des Pirates, leur programme est vraiment trop faible.»

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