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Une quiétude troublée

L’Allemagne, qui s’est targuée d’être le pays refuge des migrants qui affluent de l’Europe du Sud, fait actuellement face à un retour de bâton, en particulier dans l’Est du pays. Aux excités d’extrême droite qui s’en prennent physiquement aux migrants, d’autres pères de famille bien sous tous rapports sont aussi amenés à mettre littéralement le feu à des installations destinées aux migrants. Lors de son procès, l’un d’eux s’est défendu en faisant part de sa peur de voir son «idylle familiale troublée par l’arrivée, devant sa porte, de personnes à qui on ne peut même pas expliquer quand sont ramassées les poubelles, puisqu’ils ne parlent pas allemand».

Le problème n’est donc en fait pas la crise, le risque d’accentuer le chômage ou de ne pas pouvoir accueillir ces familles dans les meilleures conditions. Voilà les vraies raisons du rejet des migrants : ne surtout pas troubler sa petite bulle, son petit train-train quotidien si parfait! On ne parle pas ici de réquisitionner sa maison, ni de faire des sacrifices, non il s’agissait juste d’une installation pour migrants pas très loin de chez lui. D’anticiper des problèmes qui ne se sont pas posés pour le moment. Le sondage TNS-Ilres révélait la semaine dernière que finalement, peu de Luxembourgeois sont directement en lien avec les migrants arrivés au Grand-Duché. Tant qu’ils sont regroupés au loin dans des centres, tout le monde peut vaquer à sa petite vie tranquille. Mais une fois que les réfugiés auront leur statut et qu’ils chercheront à travailler, s’installer, bref, s’intégrer, que va-t-il se passer?

Le nombre affiché par le gouvernement allemand a de quoi faire tourner les têtes et susciter des angoisses. Angela Merkel risque gros dans cette affaire et il faut saluer son courage politique, elle risque bien d’y laisser des plumes. Il va donc falloir faire un double effort : celui d’accueillir cet afflux au mieux et de gérer les peurs bien souvent infondées des populations locales. Les politiques auront fort à faire pour déjouer la propagande des extrêmes qui pullulent sur les réseaux sociaux.

Audrey Somnard

2 plusieurs commentaires

  1. Audrey, le problème est moins la propagande des extrêmes (pour l’instant, l’essentiel de la propagande est assurée par les chaînes publiques allemandes qui font tout pour masquer la réalité des choses) que le chaos dans lequel s’embourbe l’Allemagne. Angela Merkel, en ignorant totalement l’opinion et l’inquiétude de ses citoyens, a ouvert les bras et ses frontières à tous les migrants qui se présentent – en faisant fi au passage de l’avis de ses partenaires (européens notamment). Ce n’est pas du courage politique, c’est de l’inconscience. Des centaines de milliers de réfugiés sont arrivés en Allemagne, la majorité d’entre-eux n’ont pas été enregistrés, la majorité d’entre-eux ne sont pas des « gentilles familles avec gentils enfants » mais des jeunes gens en pleine santé accompagnés de leurs frères, cousins ou amis.
    Le marché noir de faux passeports syriens est actuellement le plus florissant des marchés noirs et la plupart de ces gens n’ont pas été enregistrés (Angela a estimé que cela n’était pas nécessaire pour entrer dans le pays). Pire, comme on les a accueillis comme des stars, beaucoup se comportent comme tels : si les choses ne leur conviennent pas, il quittent les centres d’accueil ou les trains et bus qui les véhiculent pour se perdre dans la nature (parfois simplement parce que leur cousin se trouvant dans un coin de l’Allemagne où « l’herbe est plus verte » les invite à les rejoindre). Pire, certains se comportent comme s’ils étaient dans les souks de Damas ou Bagdad en « goûtant » dans les étalages des grandes surfaces, fruits, pains etc. ou en les emportant simplement sans passer aux caisses. J’en ai été témoin personnellement. Et si on leur fait une remarque, ils répondent qu’ils sont les invités de Mme Merkel et que si on les embête, ils iront le dire à Angela parce qu’on est sûrement des fascistes, racistes…etc.
    Ingérable ! A cause du nombre, de l’indiscipline générale et de la naïveté des dirigeants.
    Dans la bourgade où je réside partiellement, on a réquisitionné (cela rappelle d’autres époques) l’auberge de jeunesse locale (un splendide édifice très prisés des jeunes voyageurs avec une vue exceptionnelle) pour y loger des réfugiés. Peu d’emplois vacants dans le coin et peu de place dans les (petites) écoles locales. Alors, qu’est-ce qu’on va en faire ? Qui va leur donner du travail ? Qui va accueillir tous ces enfants dans des écoles saturées avec des enseignants pas du tout formés pour ça ?
    Et ce n’est qu’un début car on peut imaginer qu’à ce stade, la majorité des réfugiés expriment encore une forme de reconnaissance et de soulagement. Mais après ?
    J’ai entendu il y a quelques temps sur une radio française l’interview d’un réfugié syrien qui était tombé en France par hasard et disait qu’il n’attendait rien de la France et qu’il prenait le train le jour même pour rejoindre son cousin en Allemagne où tout était beaucoup mieux.
    Il faut dire que les dirigeants français font preuve de beaucoup de pragmatisme dans ce dossier : l’Europe leur a demandé d’accueillir 24.000 syriens en 2 ans, donc ils vont respecter leur engagement et s’en tenir à ça.
    L’Allemagne, elle, va s’étouffer face à l’afflux et ce n’est qu’un début.
    Merkel a dit « si mon pays ne peut pas montrer un visage accueillant (face aux réfugiés), ce n’est pas mon pays ».
    Moi aussi (comme votre gars qui met le feux aux installations pour réfugiés) j’avais trouvé un coin de paradis mais, même si je n’irai jamais mettre le feu à des centres d’accueil, ce n’est plus mon pays et je pense que le pire reste à venir.
    Madame Merkel, dans sa grande bonté, n’a pas anticipé les aspects pratiques de cette affluence et n’a certainement pas les solutions (ben elle a frôlé le Prix Nobel de la paix, c’était sûrement ça le plus important probablement).

    N.B. : J’ai appris qu’on allait en accueillir 1.100 à Arlon (vous connaissez) dans les prochaines semaines.
    Même problème : pas d’emplois, pas de place dans les écoles, pas d’enseignants formés pour ça…etc.

  2. La bousculade des réfugies, si en peut appeler, est venu par un passage de temps imprévus et une inquiétude pour des migrants, le programme, fait d’avance pour ce mouvement afin de les recevoir parmi eux !!!! appelle aux media Européenne’ a l’exception de quelque pays,Pourquoi cette enclave de leur même a se monstre des extrémistes de faire la panique au population de l’arrivée de ces réfugies, a prendre une places au sein d’un pays qui compte prés 563.000 Au 1er janvier 2015, je vois tant de parler ……en contre partie de l’autre de coter l’Amérique est un grand continent, qui programme le « Green Cards’, est en récoltant des fruits fraiche de ces derniers, la preuve il vit tous ensemble, est cela renouveler a chaque année !!!!!! Ou est le troubles inquiétudes ??????

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