Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Une dynamique positive caractérise actuellement l’économie du pays. Cette impression n’est pas seulement confirmée par la forte croissance du produit intérieur brut (PIB) qui est annoncée par les statisticiens. De nombreuses branches d’une économie de plus en plus diversifiée se portent bien. L’artisanat a ainsi pu annoncer, mardi, un nombre record de nouveaux emplois créés au cours de l’année 2016.
Toutes ces nouvelles sont bonnes à prendre pour les responsables politiques. Se contenter de cette évolution positive n’est cependant pas suffisant. Des revendications de la part des acteurs du terrain continuent à exister. La Chambre des métiers exige ainsi de la part du gouvernement une mise en pratique rapide et efficace de la simplification administrative. Un plus grand soutien pour faire face aux défis écologiques fait également partie des revendications.
Un autre défi majeur reste l’information sur les métiers et les possibilités de carrière dans ce domaine clé de l’économie nationale. Hier, lors d’un débat à la Chambre des députés, il a été souligné que l’esprit d’entreprise est trop peu présent au Grand-Duché. Si le secteur des petites et moyennes entreprises (PME) se porte globalement bien, les Luxembourgeois qui travaillent et s’engagent dans ce domaine restent en effet une denrée rare. Un changement de mentalité est nécessaire. Comme il a été souligné hier à la Chambre, se lancer dans un métier artisanal ne doit plus être considéré comme un «échec».
Dans ce contexte, l’éducation a un rôle important à jouer. Trop souvent, l’école reste encore trop éloignée du terrain. Même si des stages en entreprise deviennent de plus en plus courants, il existe encore une marge. Les nombreuses initiatives du ministre Claude Meisch pour préparer l’école publique et donc aussi la génération de demain aux défis du futur doivent tenir suffisamment compte de ces évolutions.
Les bonnes intentions doivent désormais se traduire par des actes concrets afin de pérenniser la dynamique positive qu’on connaît actuellement.
David Marques