Nous pensions être arrivés au bout de ce long marathon. Eh bien non, il reste encore quelques kilomètres à parcourir. Combien? Personne ne le sait vraiment. La lutte contre le coronavirus se poursuit en milieu hospitalier, au sein des cabinets ministériels et dans nos foyers. Il ne faut pas se relâcher. L’euphorie qui a suivi l’annonce de la mise sur le marché des vaccins contre le coronavirus est vite retombée après l’apparition des variants du Covid-19. Tout n’est pas à recommencer, bien sûr. Mais il va nous falloir encore du souffle pour tenir et surmonter cette épreuve qui n’en finit pas.
La lassitude d’une vie comme au ralenti, l’envie de profiter enfin des quelques rayons de soleil qui commencent à percer les nuages, la fatigue de chercher constamment son masque dans sa poche, le souhait de prendre un café sur la terrasse de son bar préféré, l’envie de serrer la main ou de faire la bise à ses connaissances, de rendre visite à ses proches âgés sans contraintes… tout cela se mélange actuellement dans nos têtes alors que l’inquiétude se fait de plus en plus vive lorsque l’on regarde les courbes de contaminations. Non, le marathon n’est pas terminé et il va falloir encore serrer les dents de nombreuses semaines (de nombreux mois?) avant de pouvoir s’arrêter de courir, exténué.
Comme partout dans le monde, la stratégie gouvernementale s’écrit prudemment semaine après semaine. Difficile de voir plus loin pour le moment. Malheureusement, les instants d’embellie sont immédiatement suivis par des données alarmantes qui obligent à poursuivre certains sacrifices, voire à en faire de nouveaux. La date du retour à une vie normale n’est plus inscrite sur le calendrier. Certains disent qu’il «faudra vivre avec le coronavirus». M is est-ce vraiment une vie? Et au-delà de l’instant présent, des voix s’élèvent déjà pour prévenir que de nouveaux variants plus redoutables encore pourraient voir le jour si la campagne de vaccination n’est pas menée rapidement au niveau mondial. Le printemps approche mais, décidément, l’éclaircie tant attendue sur le front de l’épidémie n’est pas encore près d’arriver. Courage, continuons à courir et espérons que la ligne d’arrivée ne soit plus très loin.
Laurent Duraisin