Le Grand-Duché est un véritable melting-pot. Les derniers chiffres du Statec le confirment, le réaffirment. En dix ans, le pays a bien changé. Et que dire lorsque l’on se retourne encore plus loin en se penchant sur le début des années 2000, sur les années 90, 80 ? Le pays ne va pas s’arrêter sur sa lancée. Le Grand-Duché a su absorber avec rapidité les différentes vagues migratoires du XXe siècle après avoir été un pays d’émigration. C’est sur ces bases qu’il continue d’avancer. Nouveaux arrivants, nouvelles naturalisations, ceux qui ne font que passer ou ceux qui sont là pour rester… Le pays s’adapte, innove, alors qu’il est aussi irrigué par des travailleurs venant de ces régions frontalières si familières. Rajoutant au mélange, rajoutant aussi à la complexité de la situation.
Plus de monde, ce sera toujours plus de problèmes à gérer. C’est ainsi. Mais c’est le chemin qu’a décidé de prendre le Grand-Duché. Les défis à relever sont trop nombreux pour les énumérer ici, mais le pays a toujours su faire face et s’adapter en s’appuyant sur ses acquis historiques mêlant échange, dialogue et conciliation. On peut toujours faire mieux, c’est évident. Mais ce que font le Luxembourg et les Luxembourgeois, c’est déjà pas mal!
Le vivre-ensemble, l’esprit de concorde dans le développement… c’est ce qui a animé le Grand-Duché lorsqu’il a posé les premières briques de l’Union européenne, une Union parfois tant décriée que nous avons célébrée hier. Nous savons tous ce que provoquent la désunion, la méfiance et la haine : un continent en ruine. L’UE est aujourd’hui pleinement intégrée à nos vies et à notre façon de concevoir notre rapport aux autres pays européens… n’en déplaise aux partis souverainistes voulant revenir au bon vieux temps avec son catalogue de revendications territoriales, ses minorités linguistiques ou religieuses opprimées et ses explosions de violence afin de redessiner une carte géographique pour la gloire d’une personne ou d’une nation. Oui, c’est exactement ce qui se passe à l’est de notre continent…
Notre Grand-Duché est complexe, multiple, mais uni. Dépasser les obstacles liés à cette diversité est un travail à plein temps qui ne s’arrête jamais. Tant mieux, retroussons-nous les manches.