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Un parfum d’été

Un parfum de monde d’avant, même si la formule de cette fragrance semble avoir été légèrement changée. Le week-end de la Pentecôte a permis à des milliers d’Européens de s’élancer sur les routes vers le sud de l’Europe. Pour prendre le large et le soleil grâce à l’allègement des mesures contre le coronavirus. Cette grande respiration ne s’est pas faite sans ses bouchons traditionnels et ses aires de repos bien remplies. Dans le flot de véhicules qui roulaient dans la vallée du Rhône ce week-end, des Belges, des Allemands, des Néerlandais, des Français bien sûr mais aussi beaucoup de véhicules avec des plaques luxembourgeoises. Curieusement, peu de monde râlait dans les embouteillages, les automobilistes profitaient de cette normalité enfin retrouvée. C’est comme si, enfin, tous avaient retrouvé la saveur de la «vie d’avant» alors que la température montait dans les voitures roulant au pas grâce à ce soleil que nous ne voyons que trop peu actuellement sous nos latitudes.

Pourtant, bien des choses ont changé. Ce voyage, si anodin autrefois, ne l’est plus vraiment aujourd’hui. Sur les aires de repos, c’est masque de rigueur et tout le monde a bien appris la leçon. Distanciation sociale respectée, gel hydroalcoolique appliqué, respect de l’interdiction de consommer son encas à l’intérieur… personne ne râle et tous se plient à ces règles. Qui veut revenir trois mois en arrière alors que la Méditerranée et son bleu profond se rapprochent ? Certains de ces touristes sont remontés dès lundi vers leur ville plongée dans la grisaille après ce week-end de liberté bien mérité. D’autres ont l’occasion de prendre le soleil durant cette longue semaine grâce à des vacances scolaires tombées à point nommé. Mais tout cela n’est qu’un avant-goût. Dans un peu plus d’un mois, les vacances d’été permettront à tous de s’évader après une année si dure pour les nerfs entre les fermetures de commerces, les confinements, les couvre-feux, les règles sanitaires plus ou moins strictes… Il sera temps d’oublier un instant ces pénibles moments mais pas les fameux gestes barrières. Qui a envie de passer le mois de septembre confiné si le Covid nous joue encore un de ses mauvais tours ?

Laurent Duraisin

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