Un accord qui permet d’entrouvrir la porte sur un nouveau monde. Le ministre de la Fonction publique, Marc Hansen, et le président fédéral de la Confédération générale de la fonction publique (CGFP), Romain Wolff, ont présenté l’accord sur le fonctionnement et l’organisation du télétravail dans la fonction publique. L’étape n’est pas anodine et concerne la moitié des 32 000 personnes travaillant pour la fonction publique et pouvant effectuer leurs tâches à domicile. L’historique concernant cette nouvelle façon de travailler dans la fonction publique peut faire sourire… Il débute en 2003. Après, on l’imagine, moult réflexions, pérégrinations et difficiles débats sur cette drôle d’idée, toutes les barrières semblent avoir volé en éclats 17 ans plus tard, lorsque la pandémie de coronavirus s’est répandue sur le territoire grand-ducal.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Avant le 15 mars 2020, date de la mise en place du premier confinement, 160 personnes font du télétravail dans la fonction publique. Après le 15 mars 2020, ils seront 15 000! Le simple projet pilote proposant d’explorer cette manière curieuse de bosser est devenu d’un seul coup la norme. Et la révolution que cela a entraîné n’a pas touché que les fonctionnaires, employés et agents de l’État bien entendu. Tous ceux qui pouvaient faire du télétravail s’y sont mis. Avec tout ce que cela implique : des colères devant un logiciel de visioconférence qui ne fonctionne pas, des collègues injoignables, le sentiment de solitude devant son écran dans un climat anxiogène…
Aujourd’hui, impossible de revenir en arrière. Et c’est tant mieux. La plupart des entreprises ont dompté cette nouvelle façon de travailler et la productivité ne s’est pas effondrée dramatiquement comme le prévoyaient les plus grincheux des chefs de service ou des directeurs. Le télétravail est même devenu un argument pour séduire de nouveaux talents dans les entreprises. Oui, nous avons fait du chemin en une paire d’années à peine. Finalement, l’épreuve du coronavirus a peut-être eu un peu de bon. Nous obliger à tenter de nouvelles expériences et à ne conserver que les meilleures.