Le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a évoqué mardi devant la Chambre des députés un monde qui se présente toujours plus «divisé, désorienté et dangereux, voire chaotique». Le constat est cruel, mais correspond bien à la réalité. La journée de mercredi est une nouvelle fois venue illustrer les propos du chef de la diplomatie luxembourgeoise.
Alors que nos voisins belges commémoraient les pires attentats jamais connus sur leur territoire, survenus le 22 mars 2016 à Bruxelles, Londres était à son tour frappée par une attaque terroriste. Ces attentats se multiplient en Europe depuis le mois de janvier 2015. La liste des capitales et métropoles touchées n’en finit plus de s’allonger.
Malgré les mesures de sécurité qui deviennent de plus en plus contraignantes, ces attaques font aujourd’hui partie de notre quotidien. Il faut néanmoins continuer à résister et faire preuve d’unité. Car la division et la haine que cherchent à semer les terroristes ne permettront en rien de changer la donne.
Cela est d’autant plus vrai si l’on considère le contexte international actuel. Les provocations verbales émanant du président turc, Recep Tayyip Erdogan, contribuent à empoisonner encore davantage les relations déjà tendues entre bon nombre de pays. La nouvelle administration américaine de l’imprévisible président Donald Trump ne permet pas non plus de gagner en sérénité. Globalement, un cocktail explosif est en train de se former.
Le monde se trouve donc plus que jamais à la croisée des chemins. L’espoir doit cependant continuer à exister. Mercredi, à Bruxelles, des franges de la population que l’on disait divisées ont fait preuve d’unité. Peu importe leur religion ou leur origine, elles se sont rassemblées pour exprimer leur opposition à ces tueries insensées. Les mêmes réactions devraient avoir lieu dans les heures à venir à Londres. Ce regain d’humanité doit inspirer les responsables politiques. L’égoïsme et l’indifférence doivent faire place à des actes concrets pour corriger le déséquilibre actuel.
David Marques