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Théâtre de l’horreur

La ville de Manchester est connue pour son équipe de football chère à Sir Bobby Charlton et son «Théâtre des rêves», surnom du mythique stade Old Trafford. Mais lundi soir, cette ville vivant au rythme du ballon rond s’est transformée en théâtre de l’horreur. Pour ceux qui en doutaient encore, l’État islamique et le terrorisme en général n’ont aucune once d’humanité pour avoir frappé lors d’un concert destiné à un jeune, très jeune, public. Même le plus cruel des mafieux respecte la jeunesse en ne visant pas les «enfants».

Si depuis quelques années, les attentats terroristes sont légion dans les pages faits divers, il est impossible de rester insensible face à cet acte de barbarie d’autant plus lorsqu’il touche, cette fois, à des enfants qui n’ont rien demandé à personne et qui sont à des lieues des revendications idéologiques et des problèmes géopolitiques de ce monde devenu complètement fou. Pour reprendre les termes de Donald Trump, ces terroristes sont des «losers», des pauvres types perdus dans leurs idéaux farfelus.

En être civilisé, on tente de comprendre un tel acte et d’en prendre la mesure afin de répondre de la façon la plus juste. Mais au lendemain d’un tel massacre, il s’avère de plus en plus difficile de ne pas tomber dans le piège de la vengeance aveugle et des raccourcis. Encore une fois, on va nous parler d’état d’urgence, de niveau de sécurité renforcé et de vigilance tout en mentionnant que le risque zéro n’existe pas.

Les terroristes tentent d’inclure la peur dans notre quotidien, en arrivant, d’attentat en attentat, à élever le niveau de barbarie. Mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est qu’ils ne font que renforcer notre désir de liberté. Si après les atrocités de Paris, de Bruxelles ou encore de Berlin, les terroristes pensent pouvoir nous empêcher d’écouter de la musique, de faire des folies, de boire, de manger, d’être irrévérencieux, de critiquer, d’insulter, d’aimer la culture ou encore d’exhiber à outrance notre façon de vivre, c’est bien mal connaître notre histoire et notre persévérance. Rien ne pourra nous empêcher de rester ce que nous sommes.

Jeremy Zabatta

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