Pas au-delà du 12 juin! L’Horesca, la fédération qui représente cafetiers, restaurateurs et hôteliers, a demandé que la mise en place des autotests rapides ne soit pas prolongée au-delà du 12 juin. Des tests qui doivent permettre aux clients de s’installer à l’intérieur des établissements (à condition qu’ils soient négatifs bien sûr). Cette demande (parmi d’autres) a été faite mercredi auprès du ministre des Classes moyennes et du Tourisme, Lex Delles, lors d’une entrevue de suivi de la crise. Une requête justifiée. Difficile en effet de demander aux employés ou aux patrons de ces établissements de jouer, durant des mois encore, les infirmières auprès des personnes venues seulement manger un steak frites ou boire un café à l’abri du vent. Difficulté d’approvisionnement, problème du prix de ces autotests, accueil du public compliqué qui peut générer des tensions… attention, l’idée de mettre en place ce dispositif était bonne pour une période transitoire. Mais seulement transitoire! L’initiative est considérée actuellement comme un moindre mal qui a permis d’accompagner la réouverture des établissements de bouche. Mais elle risque de devenir rapidement un frein à cette reprise tant attendue par les professionnels du secteur Horeca.
Les courbes des contaminations et des hospitalisations continuent de décroître actuellement dans le pays. Avec l’arrivée des beaux jours et tout en respectant les règles de bonne conduite sanitaire dans les restaurants (places limitées, port du masque quand on se lève de table, interdiction de consommer debout ou de circuler sans raison…), il semble inconcevable que ces tests à l’entrée des cafés et restaurants se prolongent encore des semaines. D’autant plus que la campagne vaccinale se poursuit et protège de plus en plus d’habitants. Au-delà de ces éléments factuels, il y a aussi l’aspect symbolique. Difficile d’accepter que les cafetiers et restaurateurs soient les seuls commerçants à devoir se conformer à ce type de rituel assez intrusif pour les clients. Un test ou une preuve de vaccination pour partir à l’étranger passe encore. Par contre, cela va vite coincer et nous énerver si nous avons les mêmes contraintes pour nous détendre au coin de la rue.
Laurent Duraisin