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Retour en campagne

La présidentielle va jouer les prolongations en France. Vous pensiez en avoir fini ? Eh non, le psychodrame dont nos voisins ont le secret va recommencer. Désolé. Après sa victoire face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron va devoir lancer la bataille de l’Assemblée nationale. Sa République en marche va-t-elle pouvoir obtenir assez de députés pour garder sa majorité et mener à bien la politique qu’il souhaite conduire?

Chez ses plus farouches opposants, ce sont actuellement les grandes manœuvres à coups de tractations, de discussions, de prises de position. L’union de la gauche semble aujourd’hui se faire autour de l’insoumis Jean-Luc Mélenchon. Même le Parti socialiste français va se rapprocher du tribun qui a terminé troisième à la présidentielle. Mais la pilule est dure à avaler pour certains de ses membres qui ont décidé de rendre leur carte de militant.

L’accord avec Mélenchon est pour certains un grand écart bien trop douloureux. De l’autre côté de l’échiquier politique, l’extrême droite, elle aussi, tente de constituer un bloc pour essayer de convaincre les électeurs et grappiller des sièges de députés. Mais, la haine entre Marine le Pen et Éric Zemmour semble tenace après toute une série de trahisons. Leur rapprochement attendra. Les Républicains (droite), eux, tentent de se reconstruire après la gifle de la présidentielle et voient toujours leurs voix se faire siphonner par les partis des deux candidats précédemment cités.

Combien de temps ces tractations vont-elles durer ? Au moins jusqu’à début juin. Le premier tour des élections législatives aura lieu le 12 de ce même mois. Le second, une semaine plus tard. Mais additionner simplement les pourcentages recueillis à la présidentielle pour imaginer remporter le scrutin ne sera pas suffisant.

Les Français, qui vont devoir choisir «leur» député, mettent parfois au second plan le contexte national et les appels depuis Paris des chefs de partis. Les législatives après la présidentielle ont toujours donné sa majorité au locataire de l’Élysée.

De quoi rassurer Macron ? Non, vu la colère de ces cinq dernières années… Et si une cohabitation pouvait réconcilier le pays ? Impossible n’est pas français, paraît-il.

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