Notre été va être pourri. Pas par le mauvais temps mais par le variant indien du coronavirus, le variant Delta. À l’heure où tous les Européens préparent leurs valises pour des destinations ensoleillées, l’heure n’est pas à l’insouciance. Il faut dire que le passeport sanitaire ou un test PCR dans la poche le rappelle aux vacanciers. Non, le coronavirus n’est pas encore vaincu. Loin de là. Il patiente et attend son heure. Oui, depuis quelques semaines maintenant, nous respirons un peu mieux et nous pouvons enfin renouer avec une vie presque normale entre les verres pris dans les cafés, les discussions entre amis lors de barbecue ou durant des repas en tête-à-tête dans les restaurants. Mais la menace plane encore et ce qui semblait être une libération n’est finalement peut-être qu’une accalmie. Oui, l’histoire risque de se répéter encore.
Ce variant Delta inquiète logiquement. Il risque d’assombrir nos belles journées estivales si nous n’y prenons pas garde, voire de transformer la rentrée en un nouveau moment compliqué à gérer. Pour le contrer, nous disposons des armes que nous avons appris à manier à partir du mois de mars 2020. La vaccination est venue renforcer nos défenses face à une nouvelle offensive du virus. Il faudra bien cela pour éviter un nouveau dérapage des contaminations.
Il est aujourd’hui difficile pour les gouvernements des pays européens de ressortir l’épouvantail du coronavirus après une année et demie d’épreuves. Il faut bien que les populations décompressent un minimum. Pourtant, ils devront bien prendre leur courage à deux mains et jouer les rabat-joie à un moment donné. C’est déjà arrivé au Portugal où des restrictions de circulation ont été mises en place dans la région de Lisbonne. En Russie, la flambée des cas liés à ce variant risque de faire dérailler les mesures d’assouplissements des règles anti-covid. En Israël, cité en exemple pour la couverture vaccinale, les autorités ont demandé à ce que les habitants remettent le masque dans les lieux clos devant une hausse des contaminations et, à l’autre bout du monde, la ville de Sydney a été reconfinée à cause de ce variant. Non, décidément, l’insouciance ne sera pas au programme des vacances d’été.