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Quelle détente ?

La détente ? Quelle détente ? Celle où l’on se calme enfin après une période de vives tensions et où l’on revient à la raison en montrant des signes de bonne volonté ? Ou cette détente sur laquelle on met le doigt et où il suffit d’appuyer pour faire partir la balle de son fusil ?

Depuis plusieurs semaines, le peuple ukrainien vit des heures d’angoisse et d’incrédulité. Le matin, une invasion russe est toute proche et le soir venu, quelques signes rassurants viennent atténuer le malaise. Et ces sentiments se renouvellent jour après jour. Invivable.

Hier matin, Moscou a une nouvelle fois soufflé le chaud en annonçant le départ d’une partie de ses troupes massées à la frontière avec l’Ukraine. Elles n’étaient là que pour d’innocentes manœuvres, rappelle sans cesse le Kremlin. Ces jeux de guerre sont terminés et il est temps de faire les paquetages pour repartir dans les casernes.

Mais les vidéos et les photos des quelques chars quittant les plaines gelées pour repartir vers l’est n’ont pas rassuré. Elles ont juste permis de respirer un instant. Il en faudra plus. Dans les chancelleries occidentales, même si on salue le geste, tout le monde est sur ses gardes.

Le danger d’une invasion n’est pas écarté et Washington a prévenu encore une fois hier soir : les sanctions occidentales contre la Russie en cas d’invasion de l’Ukraine «sont prêtes», a dit président américain, Joe Biden. Et elles seront «puissantes». Le bras de fer se poursuit donc autour de l’Ukraine.

Quand est-ce qu’il pourra s’arrêter ? Quand les deux parties, puissances occidentales et Kremlin, pourront toutes se dégager de cette crise la tête haute. Le peuple ukrainien, lui, s’impatiente de voir cet étau se desserrer enfin.

Le ballet diplomatique risque encore de se poursuivre à Moscou où le président Poutine a déjà accueilli le président français et le chancelier allemand. Ces rencontres ont été surréalistes avec cette table de sept mètres de long séparant les interlocuteurs tentant de trouver un compromis.

Apparemment, le président russe a une peur bleue d’attraper le covid. Par contre, cela ne l’effraie pas de plonger une partie de l’Europe dans la guerre. Mais il est vrai que le front sera bien loin de Moscou.

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