Policiers de métal en renfort

Les panneaux ? Ils ne suffisent plus depuis longtemps. Les écrans qui affichent la vitesse ? Au bout de quelque temps, les automobilistes n’y font plus attention. Les campagnes de sensibilisation ? Elles ne fonctionnent qu’un temps et les communicants sont obligés de se réinventer année après année pour faire passer le message.

Non. Décidément ce qui marche pour que les automobilistes lèvent le pied durablement quand ils sont au volant, c’est la peur de l’amende et la perte de points sur le permis de conduire. Il n’y a pas de secret. Mais comme les policiers ne peuvent pas quadriller le pays pour attraper les chauffards, ils ont reçu depuis quelques années des collègues de métal aux yeux perçants qui flashent à tout-va… enfin, uniquement ceux qui jouent les Fangio sur les routes.

Aujourd’hui, ce type d’appareils fait partie du paysage au bord des routes hors agglomération. Pour autant, certains habitants dans les localités luxembourgeoises n’en peuvent plus de voir défiler des automobilistes dans leur rue, faisant fi des 50 km/h. Alors, y aura-t-il des radars dans les petits villages luxembourgeois prochainement ? Pas sûr, vu le peu de succès de la pétition déposée à la Chambre des députés. La question mérite cependant d’être posée. Bien souvent, le respect des automobilistes disparaît sur certaines routes traversant des petites communes luxembourgeoises isolées. La nuit souvent, certains de ces axes ressemblent à des circuits de course où les automobilistes respectueux sont invités à ne pas y mettre les pneus.

Toutefois, il n’y pas que les lieux isolés qui subissent ces nuisances. Depuis des années maintenant, de nombreux automobilistes prennent la clef des champs pour éviter les axes routiers complètement bloqués. Tout le monde connaît sa petite déviation pour éviter les points noirs de la circulation. Bon, soyons honnête, ces «passages secrets» sont de moins en moins nombreux. Les automobilistes qui veulent se libérer des bouchons traversent bien souvent des petites localités qui subissent les nuisances de tous les navetteurs (locaux ou frontaliers) qui se rendent ou qui reviennent du travail. Là aussi, un policier de métal ne serait pas de trop pour remettre parfois de l’ordre.

Laurent Duraisin