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Place aux actes

Au pouvoir depuis vendredi matin seulement, le nouveau gouvernement a déjà dû faire face à une avalanche de critiques. Le blocage sur la publication de l’accord de coalition et une répartition a priori déséquilibrée des ressorts ministériels ont interpellé pas mal d’observateurs. Il serait toutefois erroné de tirer trop vite sur l’ambulance. Car l’équipe conservatrice-libérale se dit décidée à mener de manière offensive une nouvelle politique, proche des citoyens, pour reprendre les slogans électoraux du CSV et du DP.

En ce tout début de règne, il existe une seule certitude : les 15 ministres seront attendus au tournant. Le même constat vaut pour les 35 députés de la majorité, faisant face à une opposition qui se dit prête à en découdre avec le nouveau gouvernement, sans toutefois taper aveuglément sur les mesures inscrites dans le programme gouvernemental, fort de 209 pages, mais qui ne comprend pas tous les détails des projets pour l’allègement fiscal, la relance du marché du logement, la lutte contre la pauvreté ou encore le renforcement de la sécurité intérieure.

D’une manière plus globale, le nouveau gouvernement conservateur-libéral compte appliquer une autre méthode de travail, plus transversale. Il reviendra aux mandataires du CSV et du DP de prouver le bien-fondé de ce principe. Un changement de paradigme est attendu dans maints domaines politiques. Les 47,91 % d’électeurs ayant accordé leur confiance à la coalition bicéphale sont les premiers à attendre des résultats concrets. Il ne faut cependant pas perdre de vue que la législature va durer cinq ans, ce qui constitue à la fois beaucoup et très peu de temps.

Place aux actes, donc. Pas toujours cohérent, le programme du CSV et du DP s’annonce ambitieux, avec l’objectif de renforcer le Luxembourg et de préparer le pays à l’avenir. Au bout des 100 premiers jours, on devrait davantage savoir si les alléchantes promesses électorales vont pouvoir devenir réalité. Le premier test grandeur nature sera le dépôt du budget 2024, au printemps, suivi du scrutin européen de juin prochain. On se rappelle qu’en 2014, six mois après l’arrivée au pouvoir du gouvernement tricolore, le DP, le LSAP et déi gréng avaient pris une première gifle majeure, avant d’être reconduits en 2018.

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