Nuit bleue

Les urnes ont parlé après un mois, officiellement, de campagne électorale. Le scrutin a eu son lot de surprises.

Au niveau national, le DP semble avoir tiré son épingle du jeu en remportant plus de sièges que le précédent scrutin. Dix-neuf sièges en plus, les libéraux peuvent bomber le torse. Ils auront 134 sièges dans les communes, soit 26 de plus qu’en 2017. Excusez du peu. Le LSAP limite la casse et se maintient bien avec 155 sièges conservés malgré un léger recul du nombre de voix recueillies.

À Esch-sur-Alzette, son ancien fief, la liste socialiste rajeunie a réussi à marquer des points. Pas assez vraisemblablement pour déboulonner Georges Mischo, mais le résultat est à saluer. À Differdange, le LSAP revient en force. La page écolo est tournée, le chapitre des libéraux est quant à lui très loin.

Les sièges s’évaporent aussi chez les chrétiens-sociaux, qui en comptent seize en moins (193 au total). La glissade est un peu plus rude pour les écolos. Déi Gréng perdent au total treize sièges et n’en conservent que 64 dans les communes. Un avertissement pour les prochains rendez-vous électoraux ?

La pilule doit en tout cas être difficile à avaler alors que les problématiques environnementales sont au cœur des préoccupations, au niveau tant national que local. Vous avez dit usure du pouvoir ? La marche apparaît encore trop haute pour s’imposer dans les communes pour les verts.

Ceux qui voudront utiliser ce scrutin local pour tirer des conclusions hâtives et se projeter dans les élections législatives prévues au mois d’octobre doivent se méfier. D’accord, les deux suffrages démocratiques sont très proches dans le temps. Mais les communales restent un rendez-vous de la proximité, de la rencontre directe avec le candidat.

Il y a bien d’autres thématiques au niveau national. Une bataille vient de se terminer pour les grands partis. Une autre va s’ouvrir après l’été pour des sièges à la Chambre. Mais les libéraux auront cette petite dose de confiance en plus pour tenter de convaincre. Pour les autres partis, il va falloir se retrousser les manches.