En 40 ans, 60 % des animaux sauvages ont disparu. En 50 ans, 20 % de la forêt amazonienne a disparu. En 14 ans, le monde a perdu 920 000 km² de forêts, soit un territoire équivalent à celui de l’Allemagne et de la France réunies. Dès le 1er août, le monde a consommé toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an. Au niveau mondial, seuls 25 % des sols sont exempts de l’empreinte de l’homme. D’ici 30 ans, ce ne sera plus que 10 %.
Régulièrement on bassine les gens avec le réchauffement climatique et les divers enjeux environnementaux, tout en pointant du doigt le comportement des hommes, responsables de la destruction de leur propre habitat. L’argument le plus répandu pour balayer d’un revers de la main les bien-pensants écologistes est de dire que d’ici à ce que la Terre ne soit plus habitable l’on sera mort depuis des siècles. Un argument égoïste, mais surtout complètement faux.
Sur la Terre, les humains ont, en moyenne, entre 25 et 33 ans. L’espérance de vie moyenne au niveau mondial est pour le moment de 72 ans, voire 80 ans pour les pays membres de l’OCDE. Nous venons de voir qu’en moins de 50 ans l’homme a ravagé son habitat. Faisons le calcul. L’âge moyen des individus dans le monde est de 33 ans, nous vivons jusqu’à 80 ans et nous réussissons à détruire notre environnement en moins de 50 ans. Donc nous verrons de notre vivant la destruction totale de notre habitat, de notre confort de vie et de notre sérénité si nous ne changeons pas nos comportements dès aujourd’hui.
Alors oui, il est assez facile de le dire. Tout comme il est assez facile de montrer du doigt un pollueur avant de faire soi-même des efforts. L’État devrait de son côté prendre des mesures radicales pour l’environnement, tout en obligeant les sociétés à trier et en pénalisant lourdement les individus et les entreprises non respectueuses de l’environnement. Mais chaque individu devrait également se contraindre à mieux agir pour son habitat naturel. Car polluer, même à très petite échelle, c’est comme collaborer à une extermination, celle de l’humanité. Malheureusement, l’homme semble préférer regarder sur ses écrans la fin d’une ère que de tenter de changer ses habitudes.
Jeremy Zabatta