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Menaces balistiques

Mardi, l’Arabie saoudite a intercepté un nouveau missile longue portée tiré par les rebelles Houthis du Yémen. Le projectile visait la capitale Riyad et a été détruit en vol par les systèmes anti-missiles saoudiens.

Il s’agit de la deuxième attaque de ce type en deux mois. La première avait visé l’aéroport le 4 novembre. De l’autre côté de la planète, une autre personne joue avec les missiles à longue portée.

Cette fois-ci, nous sommes loin des engins des Houthis. On passe à un autre niveau. Kim Jon-un teste ses missiles depuis des années maintenant au grand désespoir de la communauté internationale.

Cette dernière ne peut que comptabiliser le nombre d’engins s’écrasant au large du Japon mois après mois malgré les multiples condamnations des Nations unies. De quoi crisper les populations habitant autour de la péninsule coréenne.

Nouvelle escalade le 28 novembre : la Corée du Nord a tiré cette fois-ci un missile balistique intercontinental qui a volé à une hauteur jamais atteinte avant de s’abîmer, comme de coutume, non loin des côtes japonaises.

Ce jour-là, d’ailleurs, le Grand-Duc Henri était en visite officielle au pays du Soleil levant. Kim Jong-un l’a affirmé goguenard après ce tir : son pays pouvait toucher n’importe quel autre dans le monde. L’Iran, aussi, réaffirme l’importance de son programme balistique devant la communauté internationale estimant qu’il s’agit de son bon droit de posséder ce type d’armes.

La course à l’armement est donc toujours d’actualité et voit désormais la participation de pays de plus en plus nombreux, au régime parfois douteux où la négociation est impossible. Le monde avait poussé un ouf de soulagement en voyant se terminer la guerre froide et espérait un apaisement mondial.

Un peu moins de 30 ans plus tard, c’est tout l’inverse qui s’est produit. Devant la multiplication des menaces, les États-Unis réarment, les Russes, inquiets, leur emboîtent le pas.

L’Europe, quant à elle, n’est pas en reste et veut construire une coopération militaire renforcée entre États membres. Vous avez dit poudrière?

Laurent Duraisin

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