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L’oppression de la jupe

L’apparence des femmes est un sujet a priori sans fin. La dernière annonce de grandes marques de se mettre à la mode «islamique», en clair de proposer des tenues et des foulards au goût du jour, a provoqué un tollé. Permettre aux femmes musulmanes qui optent pour un look, disons, pour le moins sobre défraie la chronique, certaines féministes et d’autres qui le sont notoirement moins défendent bec et ongles ces pauvres femmes opprimées à qui on impose de porter ceci ou cela.

Pour ces dernières qui vivent dans des pays comme l’Iran ou l’Arabie saoudite, la tenue est imposée, on ne tergiverse pas avec le fait de se couvrir les cheveux. Les grands groupes ne voient là qu’un marché juteux qui jusque-là a été ignoré et qui devrait rencontrer un certain succès.

Les appels au boycott sont ridicules, car si l’offre est désormais présente, c’est qu’elle répond certainement à une demande. Que l’on trouve une plus grande diversité dans les magasins de vêtements n’est peut-être pas une mauvaise chose. Loin de moi l’idée de troquer mon bikini cet été pour les burkinis qui couvrent la femme de la tête aux pieds. Si cette «mode» doit répondre aux attentes de certaines femmes, cela ne risque pas de devenir la norme.

En parlant de norme, si on les laissait tranquilles plutôt? Considérer que la longueur de la jupe détermine la liberté et l’émancipation de la femme, c’est encore une fois réduire sa capacité de jugement à néant. Celle en minijupe n’est pas plus libre que celle qui se couvre, et inversement. Que la mode chez les femmes musulmanes soit à se couvrir, cela peut déranger. Mais finalement pas plus que de voir des hordes de femmes dénudées à la sortie de clubs à Londres et à Dublin le samedi soir.

Dans tous les cas, on se permet de juger : celle qui a une jupe trop courte aura «mérité» d’avoir des ennuis en fin de soirée, l’autre qui porte le foulard est forcément opprimée. Qu’est-ce qu’il faut porter au juste pour que les femmes soient jugées pour ce qu’elles sont?

Audrey Somnard (asomnard@lequotidien.lu)

2 plusieurs commentaires

  1. A ma connaissance que les femmes soient jugées pour ce qu’elles sont?, si celles que vous disiez quelle est forcément opprimée et l’émancipation de la femme elle le sujets le plus sélectionnée que d’autre, même celle qui porte le jupe quelque soit…..elle libre de personnalité et sa religions et qui porte le foulard si très simple si sa religions qui a mis ses règlement pour le bien d’être protéger et respectes par les autres….si non Madame Audrey, comment expliquer le phénomène de (prostituions), qui des gens investir a travers le monde entier au sourire des femmes provoquée sans compter les grand problème qui suivi…. Si nous arrivons bien a comprendre le rôle de la femme, si le noyau, et ce elle qui faire une civilisation brillant au respect de son accompagnons (L’homme)…Merci bien

  2. Claudine Penen

    Bravo Audrey Somnard pour ce bel article, qui laisse la vraie liberté aux femmes… moi non plus je n’aime pas mettre des mini jupes et je suis heureuse que la mode est plus longue cette année.
    Je trouve que certaines tenues portées par des musulmanes sont bien plus féminines que les jeans « uniformes » et trop serrés que ne mettent pas les femmes en valeur. Le diktat la de mode vaut parfois celui de la bienséance religieuse. Il n’y a pas si longtemps les femmes mettaient toujours un chapeau ou un foulard sur la tête pour sortir.

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