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Loin de la guerre

Près de 400 réfugiés venus d’Ukraine sont arrivés chez nous en une seule journée, mardi. 400 ! Ils ont rejoint les 2 500 personnes venant de ce pays fracassé par la guerre et qui ont déjà posé leurs valises au Grand-Duché. Ces chiffres ont été évoqués hier durant une réunion de la commission parlementaire des Affaires étrangères, de l’Immigration et de l’Asile.

Le ministre Jean Asselborn a aussi précisé devant les députés que 60 % des personnes en provenance d’Ukraine sont de sexe féminin, et qu’un tiers sont des mineurs. Le Luxembourg répondra, encore, présent pour ouvrir ses portes aux personnes déplacées, meurtries, traumatisées. Nous allons devoir une nouvelle fois nous organiser pour permettre à ces personnes de se reconstruire en sécurité, de trouver une nouvelle vie. Le Luxembourg et l’Union européenne en ont malheureusement l’habitude.

Ce travail pour accueillir ces nouveaux réfugiés sera de longue haleine. L’ONU s’attend à ce que plus de 7 millions d’Ukrainiens quittent leur pays pour l’Union européenne. Le défi pour notre continent sera immense. Mais nous y arriverons. Beaucoup de ces personnes déplacées expliquent qu’elles espèrent retourner rapidement dans leur pays. Pour rebâtir ce qui a été détruit, pour simplement continuer à vivre dans leur pays. Un espoir qui se heurte à la situation actuelle.

L’armée russe ne relâche pas son étreinte sur l’Ukraine malgré la défense héroïque de ses habitants. Ses chars occupent de larges zones du territoire et encerclent toujours Kiev. Malgré les pourparlers, la violence, les bombardements, les échanges de tirs, les offensives pour gagner quelques mètres de terrain sont toujours d’actualité. Que veut Poutine ? Rattacher l’Ukraine à la Russie ? Comment va-t-il faire pour tenir ce pays de 40 millions d’habitants plus grand que la France ? Va-t-il purement et simplement chasser du territoire la majorité des habitants pour asseoir son autorité ? Peut-il effectuer une retraite stratégique sans perdre la face ? L’incertitude règne. Les Ukrainiens qui ont et vont quitter leur pays risquent de vivre avec ce sentiment pendant de longs mois. Mais, au moins, ils seront loin de la violence des Russes et de la barbarie de Poutine.

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