Est-ce l’effet du retour au bureau qui a donné un coup d’accélérateur aux signatures ? Hier, une pétition a été déposée qui demande l’instauration d’au moins deux jours de télétravail par semaine pour tous, frontaliers compris, soit 100 jours de télétravail par an.
À peine déposé, le document avait été signé par 5 250 personnes. Du jamais vu ! Ceux qui sont d’accord avec cette demande peuvent encore signer le texte durant… 42 jours. Nous verrons quel score atteindra cette pétition, mais ce sera sûrement historique. Il devrait donc y avoir un débat avec les députés sur ce sujet brûlant après la rentrée. Il risque d’être très suivi et très animé.
La pandémie de coronavirus a marqué nos vies, changé nos habitudes. Cette triste période a permis de montrer qu’il était possible de faire du bon travail tout en restant chez soi et, même à distance, d’échanger sans difficulté avec ses collègues et de concrétiser des projets.
Évidemment, toutes les professions ne se prêtent pas à ce nomadisme casanier. Mais la situation de crise a permis de briser le mur du silence que certains, bien souvent de la vieille école, entretenaient concernant cette fameuse flexibilité du travail. Les temps ont changé avec le coronavirus et les demandes des employés aussi.
Un exemple ? Dorénavant, lors des entretiens d’embauche, la question du télétravail est souvent abordée sans tabou par les candidats ou même les employeurs désireux d’attirer chez eux de nouveaux talents. En plus du salaire, cela fait partie du forfait pour tenter de renforcer ses équipes. Gare à ceux qui n’ont pas pris le virage à temps. Leur entreprise risque de prendre un sacré coup de vieux aux yeux des candidats.
Depuis le 1er juillet et la fin du télétravail illimité pour les frontaliers, les discussions vont bon train entre collègues. Est-ce que prendre la route et rester bloqué dans les bouchons au moins deux heures par jour est finalement un bon plan ? Est-ce que cela vaut encore le coup de se rendre au Grand-Duché même pour un salaire plus élevé qu’en France ? La fin du télétravail illimité des frontaliers a eu un effet pervers : nuire à l’attractivité du Grand-Duché. Il va falloir que la situation change, et vite.