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L’état des lieux

Les tours de discussion se poursuivent au château de Senningen. La future coalition peut toucher du doigt toutes les difficultés qui vont se présenter à elle dans les prochains mois.

Hier, les membres ont pu écouter les représentants du ministère des Finances et de l’Inspection générale des finances (IGF), de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Statec), de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) et du Commissariat aux assurances (CAA) ainsi que de l’Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS) et de la Caisse nationale de santé (CNS).

Aujourd’hui, ce sera au tour des représentants de l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) de faire leur exposé, suivis par les membres de la Croix-Rouge luxembourgeoise et de Caritas Luxembourg. Il s’agit de préparer un plan de bataille, de choisir les bons outils pour tenter de faire bouger les lignes dans un pays qui est prospère, mais qui connaît des inégalités malgré les efforts fournis jusque-là.

Il n’y a pas forcément de découverte pour les politiques lors de ces rencontres, mais au moins les problématiques sont posées sur la table aux yeux de tous. À charge pour ceux qui tiendront les rênes du pays de prendre des virages avisés en toute connaissance de cause. 

Lundi, la séance plénière risque d’être un peu plus sportive. Elle réunira les délégations du DP et du CSV autour des syndicats OGBL, LCGB et CGFP, puis de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) et, enfin, du Mouvement écologique et du Conseil supérieur pour un développement durable (Nohaltegkeetsrot).

Lors du déclenchement de la crise inflationniste (liée à la sortie du covid et au début de la guerre en Ukraine), les échanges ont été pour le moins vigoureux, notamment entre l’OGBL et la coalition DP, déi gréng et LSAP. On se souvient du clash de la tripartite en mars 2022 lorsque l’index avait été «manipulé». Le premier syndicat du pays avait refusé d’apposer sa signature.

La relation avec une coalition DPCSV sera placée sous le signe de la vigilance pour les représentants des salariés. L’image pro-business du gouvernement peut provoquer l’inquiétude des salariés. Les futurs ministres vont marcher sur des œufs et il n’y a pas que les syndicats qui les auront à l’œil.