Le 1er mai tombe un dimanche ? Tant pis, nous célèbrerons la fête du Travail quand même ! Les syndicats renouent ce week-end avec des rendez-vous publics destinés à rassembler autour de leurs revendications. Elles sont nombreuses, parfois contradictoires. Notre monde est devenu incertain. Il est temps de (re)mobiliser.
Dimanche, l’OGBL organise une manifestation pour l’index dont l’esprit a été mis à mal lors de la dernière tripartite qui s’est terminée sur le bruit sonore d’un claquement de porte. Le cortège du premier syndicat du pays partira de la gare de la capitale à 10 h et se rendra à Neimënster pour des discours attendus en fin de matinée.
La grande fête du travail et des cultures animera ensuite l’ancienne abbaye tout l’après-midi. Le LCGB, quant à lui, organise son rassemblement du côté de Remich. Après les discours, l’Esplanade sera au cœur de la fête du Travail.
Oui, la pandémie est derrière nous, les grands rassemblements sont de retour, tout comme les combats syndicaux. L’OGBL veut toujours défendre l’acquis de l’index bec et ongles, le LCGB a laissé filer une partie de ce principe lors des négociations de la tripartite. Le 1er-Mai sera l’occasion de s’expliquer devant les membres.
Mais il y aura bien d’autres sujets à aborder, car les syndicats sont aujourd’hui en première ligne pour répondre aux soubresauts de notre monde postpandémie.
Ce retour à la «vie d’avant» n’est pas celui que nous souhaitions. Il s’est notamment pris dans la toile de l’inflation. Et il est bien emmêlé. Comme si cela ne suffisait pas, la guerre en Ukraine n’a rien arrangé du côté des prix de l’énergie ou des matières premières.
Nous sommes passés d’une crise à l’autre. Quelle solution pour la résoudre et surtout stopper cette mécanique qui semble inarrêtable ? Oui, le marché de l’emploi au Luxembourg va bien, l’économie reste florissante. Mais impossible de fermer les yeux sur les contraintes que connaissent les salariés avec hausses des prix du pétrole, du gaz, des produits de première nécessité et du coût du logement.
Le gouvernement a fait des premiers pas. Mais il devra y en avoir d’autres. Cette crise va durer et les syndicats du pays vont encore avoir du travail.