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Les indésirables

Alors que des migrants campent depuis plusieurs jours sur des rochers à la frontière franco-italienne, voilà que la Hongrie annonce l’installation prochaine d’un mur tout le long de sa frontière avec la Serbie.

Un peu comme le mur le long de la frontière entre Mexique et États-Unis, entre Israël et Palestine ou encore entre certains quartiers de Belfast. Le mur est la réponse parfaite et rapide pour séparer physiquement des communautés ou empêcher les indésirables de rentrer. Et alors que la Syrie, l’Afghanistan et l’Irak sont à feu et à sang, les Européens s’étonnent de l’arrivée massive de migrants.

Qu’on se le dise et qu’on le répète haut et fort : il s’agit, pour la très grande majorité, de gens qui fuient les combats, qui n’avaient pas le choix, qui ont risqué la mort et sacrifié les économies d’une vie pour venir en Europe. S’ils avaient le choix, ils préféreraient très certainement rester chez eux, dans un pays en paix.

L’Europe est complètement divisée et il semble que l’Italie et la Grèce soient seules pour absorber cette arrivée massive de migrants, un marché ô combien juteux pour les réseaux de passeurs. Proches des milieux mafieux, c’est le dernier filon à la mode en matière de traite d’êtres humains. Les Australiens, eux, ont choisi la manière forte puisqu’ils paient carrément les passeurs pour que les bateaux fassent marche arrière.

En attendant que les politiques se décident, c’est évidemment la cause qu’il faudrait combattre plutôt que les conséquences. S’attaquer aux réseaux de passeurs et travailler en collaboration avec l’ONU pour apaiser la situation dans ces pays, plutôt que de repousser les migrants comme de la vermine. Pour eux, c’est la double peine, chassés d’un pays en guerre, ils ne sont pas les bienvenus non plus en Europe.

Bien sûr, les capacités d’accueil ne sont pas illimitées, mais en perdant trop de temps à se demander quel pays prend combien de migrants, on fait le jeu des passeurs qui continuent de remplir les bateaux. Le coût humain et financier en jeu n’en est que trop important.

Audrey Somnard (asomnard@lequotidien.lu)

2 plusieurs commentaires

  1. Bonjour Mme Somard;
    Ravis de faire le point avec vous et comme d’habitudes des actes qui peuvent être utiles dans le bien pas autre.
    Le mot indésirables ca vient de racisme en connaissance de cause, Mme Somard, j’aime bien vous articles qui vous écrirais, mais en signifient l’immigration pour des gens qu’ont peut être étaient force de partirai de son payé natale en mesure de la pauvreté ou par la guère, saviez vous sa peut arrive a n’importer même aux payé occidentaux comme vous appeler, et en plus qu’on vous parler de mures, comme vous l’avez cités (Mexique et Etats-Unis, Israël et Palestine et certaines en Ireland).. etc.…
    Faire un mure ce que implique la discrimination en sens propre de mot, bref, par justice a l’exception des Etats-Unis et seul qui accueillera a peut prés 5.000 Mille ou plus si je me trompe pas a travers certaine paye au monde, pour quoi l’Europe qu’cesse de faire un scandale pour cette phénomène qui est son cause d’origines si bien ex-colonialismes.
    Pour termine cette discussion qui paru riche de son sujets, Mme Somard, certes la rigueur elle est priorité mais sachiez vous la molécule de la société en Europe et autres et la vie quotidienne elle nécessite un mixage des couple avec un aspect extérieure pour faire une démographie de payé avec croissance des jeune qui arrive a 75%, Alors pour qu’il soit durable et ne pas avoir la vieillesse.
    Mes salutation les plus

  2. Christian PIERARD

    Bonjour Audrey,

    Vous avez probablement raison lorsque vous dites que ces migrants préfèreraient rester chez eux dans un pays en paix et qu’il faut s’en prendre aux causes.

    Les Occidentaux – l’Europe en particulier – paient le prix d’incroyables erreurs de jugement et de politiques « va-t-en-guerre » stupides.

    Cela a commencé bien avec la seconde guerre en Irak, l’élimination de Saddam Hussein et les tentatives débiles d’essayer d’instaurer une forme de démocratie dans un pays qui a besoin de tout sauf de ça.

    L’Egypte, via son « Printemps Arabe » a écarté Moubarak pour s’empresser d’élire « démocratiquement » des Frères Musulmans dont le premier objectif était… de mettre fin à la démocratie. Le tir a été rectifié in-extremis mais on a senti le souffle du boulet.

    Les « va-t-en-guerre » on remis ça en déstabilisant la Lybie , en éliminant Kadhafi et en installant le chaos à sa place.

    Côté Syrie, on peut se demander s’il n’aurait pas été plus intelligent de soutenir Bachar plutôt que de laisser le pays sombrer dans une terrible guerre civile.

    Et je ne parle pas de l’EI qui a profité des instabilités conjuguées de l’Irak et de la Syrie pour faire son trou.

    Ne vous méprenez pas sur mes propos : ni Saddam, ni Moubarak, ni Kadhafi, ni Bachar ne sont (ou n’étaient) des saints, bien au contraire mais ils avaient le mérite de maintenir un semblant d’ordre dans des pays où les différences ethniques, religieuses et autres peuvent mettre le feu aux poudres à tout instant.

    Nous, occidentaux, nous pensons que la démocratie est la panacée parce que nous commençons tout doucement à apprivoiser ce modèle très difficile à mettre en place et surtout à maintenir. Malheureusement la démocratie est un lent processus qui ne s’improvise pas et vouloir l’imposer à des peuples pas mûrs pour ça n’est pas seulement une erreur, c’est un crime.

    Allez demander aux Irakiens, Egyptiens, Lybiens, Syriens et autres quand ils se sentaient le mieux : avant ou après les troubles qui ont déstabilisé complètement leur pays ?

    Et maintenant, tout le monde a payé pour ces erreurs d’appréciation : les peuples concernés, l’Europe qui doit gérer cet afflux de migrants…sans parler des dictateurs déchus même si ça c’est moins grave.

    Et malheureusement, corriger le tir et rétablir ordre et paix dans ces régions est une tâche qui apparaît chaque jour de plus en plus compliquée.

    Cordialement.

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