Voilà des jours qu’ils se préparaient. Pour certains, l’attente a été longue et chaque regard posé sur le cartable posé dans un coin de la chambre faisait pousser de grands soupirs. L’école, c’est surtout le temps des copains. Et, après de longues vacances bien méritées, il était grand temps de les retrouver.
Pour les parents aussi, le rendez-vous de la rentrée a fait ressortir de jolis souvenirs. Ah, l’insouciance de la jeunesse, la cour de récréation, les amis «pour la vie», les compétitions de billes, les discussions à bâtons rompus pour savoir quel joueur de foot était vraiment le plus fort… Lors des semaines précédant la rentrée, l’odeur des cahiers neufs a projeté des années en arrière les parents de ces bambins qui allaient emprunter à nouveau le chemin de l’école.
Finalement, les années passent, mais rien n’a véritablement changé. Il suffit de se pencher sur les photos d’autrefois pour constater que les enfants se ressemblent, année après année, génération après génération. La même espièglerie dans le regard, malgré les différences de vêtements, de coupes de cheveux ou de matériel. Les photos sont parfois jaunies ou craquelées, mais cette jeunesse semble éternelle. Seul l’air sévère de l’instituteur(trice) sur certains clichés a bien changé au fil des décennies. Et heureusement!
Hier, 56 415 écolières et écoliers luxembourgeois ont fait leur grande rentrée dans une joyeuse atmosphère. Ils ont retrouvé leurs amis et ont évoqué les mille aventures qu’ils ont vécues durant les vacances et, dans la cour de récréation, chacun a pris ses marques sous le regard des enseignants. En classe, le nouveau matériel a été déballé avec précaution et les premières lignes ont été écrites avec des stylos rutilants dans une ambiance fébrile : c’était enfin parti pour une belle année scolaire. Lors de cette première journée, les enfants ont pu entrapercevoir avec gourmandise les choses qu’ils allaient apprendre durant l’année. Et même ceux qui n’aiment pas trop travailler assis derrière une table se sont vite consolés : il faut bien venir à l’école… au moins pour voir les copains.
Laurent Duraisin