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L’embrouille

Des discussions pour avoir quatre petits jours de rab à des réflexions sur un télétravail illimité pour les frontaliers français contre une compensation luxembourgeoise en espèces sonnantes et trébuchantes. Les choses s’accélèrent concernant cette thématique devenue si importante après la fin de la pandémie de coronavirus!

Cette histoire de télétravail illimité pour les frontaliers français a été dévoilée par trois parlementaires lorrains. Ils sont membres de la coalition de gauche Nupes, dans l’opposition donc. Ces élus ont eu une entrevue avec le ministre de l’Économie français, Bruno Lemaire, et un de ses conseillers a avancé cette fameuse option. Le positionnement français surprend. Marc Spautz et Gilles Roth (CSV) ont d’ailleurs demandé hier des éclaircissements au gouvernement via une question parlementaire. Quel plan est finalement sur la table? Quel projet va voir le jour? Dans combien de temps? Et quelle compensation? On avance à tâtons… en essayant de ne froisser personne.

Le sujet est sensible. Il suffit de se rappeler en combien de temps la pétition autour du télétravail des frontaliers avait recueilli les signatures nécessaires pour l’organisation d’un débat public à la Chambre. Moins d’une journée! Et les dépositaires du document étaient encore restés sobres : ils demandaient juste le droit au télétravail pour tous, deux jours par semaine. Cette idée d’un télétravail illimité pour les frontaliers français aurait l’effet d’un big bang au Grand-Duché et en Lorraine.

La Conférence intergouvernementale franco-luxembourgeoise qui aura lieu cet hiver devrait démêler l’écheveau. Reste que l’on voit mal une décision ferme et définitive être prise avant la nouvelle année. Quelques dossiers plus importants attendent le gouvernement sur son bureau. Il faut aussi que les parlementaires français se mettent d’accord pour savoir s’ils font ce geste pour leurs compatriotes employés au Luxembourg… mais aussi pour le Grand-Duché. Vu l’ambiance à l’Assemblée nationale du côté de Paris, pas sûr que le dossier avance sereinement et surtout rapidement. D’autant plus qu’il se cache derrière une question d’argent qui tend les rapports entre France et Luxembourg depuis bien longtemps.

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