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Le S. O. S. de Léon

Hier matin, Léon Gloden est venu démolir une nouvelle occasion de se défendre dans la triste saga concernant l’interdiction de la mendicité.

«La lettre a été adressée au ministre de la Sécurité intérieure, alors qu’un tel ministre n’existe plus. Mais je pense avoir compris que cette missive m’était destinée», a balancé le ministre des Affaires intérieures.

Il a ainsi lancé une pique en direction de la procureure générale, Martine Solovieff, qui est montée au créneau pour dénoncer la mobilisation de 110 agents de la police judiciaire, appelés par le ministre chrétien-social à participer à la «chasse» aux mendiants.

La conséquence : plus de 1 200 dossiers à caractère pénal sont mis en suspens. Pas grave aux yeux de Léon Gloden, qui maintient sa tactique du «ce n’est pas moi, c’est l’autre».

En clair : s’il est amené à mobiliser jusqu’à 176 patrouilles de police à travers tout le pays pour remettre de l’ordre à Luxembourg-Ville, c’est la faute au gouvernement précédent qui, pendant une décennie, aurait mené une politique de l’autruche au lieu de rétablir la sécurité intérieure.

Pas de code pénal renforcé, pas de recrutement de policiers, pas de lutte contre le trafic de stupéfiants ou la mendicité dite «agressive et organisée» et pas de limitation d’une immigration qualifiée d’«illégale» par le «shérif» en chef du pays, mais qui, dans les faits, est tout au plus «irrégulière».

Dans le viseur se trouvent en premier lieu déi gréng et le LSAP, mais aucunement son partenaire de coalition, le DP, qui faisait toutefois partie intégrante de l’exécutif, tellement haï par le CSV.

Après la Ville de Luxembourg, ce serait désormais la justice qui lancerait un «appel à l’aide». «Je suis leur premier allié», clame le ministre Gloden, juste avant de dévoiler que Martine Solovieff ne lui a pas répondu au téléphone… Au moins, il admet une erreur.

Pas la sienne, mais celle d’un responsable de la PJ ayant fait un «excès de zèle» en mobilisant des agents du «mauvais» service. Pas question néanmoins de réduire l’effectif renforcé, enquêteurs de la PJ compris.

Au vu des faux pas, attaques, «fake news» et désaveux signés et subis par Léon Gloden, il est grand temps que le ministre lance un S. O. S. Ou que son chef, Luc Frieden, lui vienne en aide. Car sa crédibilité ne tient plus qu’à un très fin fil.

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