Le Statec a dévoilé son rapport «PIBien-être 2023». Ça ne va pas fort. Le Grand-Duché est souvent tout en haut des listes des pays les plus riches du monde. Le niveau de bien-être devrait logiquement, si on s’en tient uniquement à des considérations de richesse globale, atteindre le firmament dans les tableaux d’analyse. Pourtant, ce n’est pas le cas. Loin de là.
Selon les données dévoilées par l’institut de statistiques, la crise du pouvoir d’achat est passée par là. Eh oui, encore une histoire d’argent, de richesse… enfin devrait-on dire d’absence de richesse pour une partie de la population. Crise de l’énergie, hausse de la part du logement dans le budget (loyer ou emprunt), prix de l’immobilier très élevés et taux d’intérêt atteignant des sommets empêchant d’acheter…
Le porte-monnaie de beaucoup d’entre nous n’est pas élastique et nous avons dû faire des choix ou nous serrer la ceinture, pour traverser cette crise qui est loin d’être terminée. Bref, c’est la soupe à la grimace qui sera au menu pour un certain nombre de jours, de mois encore. Pour le bien-être, on repassera donc.
Ce qui est plus inquiétant, c’est le moral des jeunes qui est en berne, selon les données dévoilées par le Statec. Ce sont les plus anxieux et les moins satisfaits de leur vie. Notre relève a en effet bien des obstacles à surmonter. Difficile de se projeter quand on peut difficilement accéder à la propriété dans un futur proche (ou éloigné) alors que l’on a un travail parfois assez bien rémunéré. Et que réserve l’avenir? Est-ce que les difficultés financières augmenteront ?
Pas sûr que les prix des appartements et des maisons soient divisés par deux dans les cinq prochaines années et que les taux d’intérêt reviennent à 1,5 %. Les salaires vont-ils grimper en flèche ? Ne rêvons pas ! Pour la nouvelle génération, cette maudite barrière du logement est parfois bien trop grande à enjamber selon les résultats dévoilés dans ce rapport «PIBien-être». Un rapport un peu déprimant quand on y pense. Il est difficile de construire un avenir serein en mettant de côté son lieu de vie. Le rapport «PIBien-être» 2024 ne risque pas d’être fameux encore l’année prochaine.