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Le passage du témoin

Un pays meurtri, violenté par l’occupant mais qui est resté debout. Les commémorations du 75e anniversaire de la Libération du pays rappellent aux plus jeunes générations l’étendue de l’épreuve qu’a subie le peuple luxembourgeois lors de la Seconde Guerre mondiale et surtout la joie immense de la Libération. En septembre 1944, le Grand-Duché a retrouvé la lumière. Les forces nazies ont bien essayé d’éteindre cet espoir quelques mois plus tard lors de la bataille des Ardennes mais, grâce au courage des soldats alliés, elles n’y sont pas parvenues.
Ces instants de communion autour de ces dates commémoratives permettent, à nouveau, d’honorer tous ceux qui ont vécu les heures noires de la Seconde Guerre mondiale. Qu’ils soient civils ou militaires. Ces moments ne doivent et ne devront jamais être considérés comme une simple date dans un agenda, comme un rendez-vous parmi tant d’autres. Jamais !
Les commémorations qui ont eu lieu lundi à Pétange et qui se poursuivent aujourd’hui à Luxembourg portent en elles une dimension plus intense alors que les témoins de cette conflagration mondiale sont de moins en moins nombreux. Beaucoup d’entre nous savent ce qu’ont subi les membres de leur famille durant cette épreuve. L’exode, l’Occupation, les combats, les vexations des soldats nazis, les rafles, les bombardements, les voisins tués sous les décombres de leur maison ou fauchés par les éclats, les affiches annonçant les exécutions de civils du matin, l’engagement dans la résistance, l’aide à un réfractaire qui tentait de se cacher ou de fuir, le coup de feu avec les maquisards, l’enrôlement de force, la prison, la torture… Nous avons tous en nous une histoire familiale liée aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Si nous-mêmes n’avons pas connu cette terrible période, nous la portons tous dans nos cœurs. Dans quelques années, ce sera à nous de porter la mémoire de nos anciens pour que jamais ne meure leur histoire et pour que cette paix qu’ils nous ont laissée en héritage dure des siècles sur le continent européen.

Laurent Duraisin

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